La commune du Mont-Dol est formée de l'ancienne paroisse du même nom, sans doute l'une des plus anciennes du diocèse. Elle est située en limite sud du marais de Dol et dispose d'un accès à la mer réduit à une mince bande de terre bordée par deux canaux, notamment celui du Guyoult qui constituait le débouché maritime de la ville de Dol. Le trafic qui alimentait le port du Vivier sera réduit après la création de la ligne de chemin de fer.
Au sud-ouest du village, la voie ferrée Rennes-Saint-Malo coupe la commune, qui n'est traversée que par des axes de communication secondaires (routes départementales). Les tracés routiers ont cependant été rectifiés, en particulier, la route qui longe la voie ferrée, au milieu du 19e siècle, et l'ancienne route de Dol au Vivier, dans sa partie nord, depuis Villeneuve.
La commune, située dans le marais, présente ainsi la particularité d'être irriguée par un important réseau de canaux, notamment la Vieille Banche au sud, qui est le mieux conservé. De sa proximité, le parcellaire a conservé sa trame d'origine qui constitue un fait exceptionnel à signaler.
Les limites de la commune sont essentiellement des limites naturelles : celles du marais, au sud, la rivière du Guyoult à l'ouest, la Banche au nord et à l'est.
La trame viaire est structurée en étoile autour du mont. L'habitat est principalement disposé en grappe, le long de ces axes. Quelques écarts, représentatifs des modes d'implantation du bâti, ont fait l'objet d'un recensement à ce titre : la Grandville, le Bout du Chemin et le Haut Pont.
On observe une répartition en couronne des manoirs cités par Banéat (la Cour des Frouvil, Vaudemer, la Bégaudière, Chanteloup), ceinturant un habitat concentré dans la partie nord de la commune.
Le Mont-Dol est un promontoire rocheux de 64 m de haut, situé au coeur du marais. Il sera un lieu de refuge spirituel, dès le 6e siècle, quand saint Magloire, évêque de Dol, s'y retire, puis au 17e siècle, où quelques religieux suivent à nouveau son exemple. C'est également un lieu de villégiature pour Philippe Thoreau de l'Auberdière, dernier gouverneur de Dol, qui y fait construire une maison de plaisance agrémentée de nombreux châtaigniers qu'on peut encore admirer aujourd'hui. Au 19e siècle, l'activité intensive des carrières a beaucoup altéré sa forme initiale, comme le déplore Banéat, au début du siècle. Les moulins, construits au sommet du mont, au 19e siècle, sont les seuls vestiges de l'activité artisanale de la commune.
Le corpus des oeuvres recensées sur la commune s'élève à un peu plus de 20% du bâti, qui correspond au faible taux des zones littorales, dans lesquelles le patrimoine architectural est plus exposé aux rénovations.
Photographe à l'Inventaire