Le promontoire rocheux dominant la vallée de Hadé est un ancien site défensif attesté à haute époque par la présence du Châtel de la Roche, camp retranché mentionné par Paul Banéat, qui pourrait bien être un élément du système défensif protégeant Maxent. L'ancien manoir de la Roche-Cotherel édifié à proximité conserve ce caractère de maison forte, verrouillant le passage de la chaussée de l'étang, vraisemblablement sur l'ancienne voie venant de la Chapelle-Bouëxic et menant à Bovel via les hameaux de Trouesset et du Cormier. L'ensemble des bâtiments sont disposés en fer à cheval autour d'une cour sans doute pavée, qui devait être également fermée à l'origine côté sud. Du corps de logis, démantelé au milieu du 19e siècle lors de la construction du nouveau château, il ne reste que des vestiges. L'actuelle maison de ferme située dans son prolongement occidental, remanié au 18e siècle, en était peut être un élément comme le suggèrent les traces de communication encore visibles sur le pignon.. La partie orientale, dont l'aspect originel est difficile à restituer, conserve à l'angle nord-est les vestiges d'une tour en éperon percée de meurtrières. Une autre tour, circulaire, figure sur le cadastre napoléonien à l'angle sud-est. L'aile ouest, occupée par les écuries (?) et un corps de passage est la mieux conservée. Le colombier se dresse encore sur le chemin d'accès, ainsi que la chapelle privative bâtie à califourchon sur le mur d'enceinte qui devait clore les jardins au midi du manoir. Deux moulins - l'un à vent sis près de la métairie de Launay a disparu, le second à eau, adossé à la chaussée de l'étang est ruiné - ainsi qu'un vivier, face à la chapelle complétait ce domaine proche. L'ensemble garde, en dépit de son médiocre état, un intérêt patrimonial évident.