1) Églises et chapelles
Dans son "Pouillé historique", le chanoine Guillotin de Corson mentionne six chapelles sur le territoire de Comblessac. Hormis Notre-Dame des Brûlais érigée en église paroissiale par ordonnance royale du 11 février 1820, sont mentionnées : Notre-Dame de Lorette, Saint-Melaine au Pont Saint-Melaine déjà détruite, la chapelle du Bois-Jean encore entretenue, la chapelle de Craon alors abandonnée ainsi que, pour mémoire, la chapelle de La Villéan, interdite comme menaçant ruine dès 1727. Aucune information n'est donnée sur la chapelle du Mur qui figure pourtant sur le cadastre de 1836.
Aujourd'hui, on ne compte plus que deux chapelles : Sainte-Anne de Craon reconstruite en 1756 et Notre-Dame de Lorette, rebâtie dans le style néo-gothique "standard" en 1883, auxquelles il faut ajouter le petit oratoire Saint-Conwoïon construit également vers 1880-1890.
L'église paroissiale ayant été reconstruite en 1850, la majorité des sanctuaires de la commune est à replacer dans le cadre de la reconstruction des édifices cultuels à l'époque concordataire.
2) Croix, calvaires et monuments religieux
Riche et divers, le corpus des croix recensées comprend dix-neuf édicules assez également répartis sur l'ensemble du territoire communal, avec toutefois un net regroupement le long de la route menant de Guer à Saint-Séglin. La carte IGN mentionne deux croix aujourd'hui disparues, l'une sur la route des Brûlais, au nord du terrain des Sports, l'autre au bord de la départementale 248 sur la Lande du Léron, mais la recension exhaustive des croix figurées sur le cadastre de 1836 reste à réaliser.
Cinq croix sont datées. Hormis la remarquable croix du placître élevée en 1568, les dates portées sont assez récentes et bien révélatrices de l'ensemble : la Croix Maubert est érigée en 1860, la grande croix de mission sur la place du bourg dressée en 1890, celle de La Touche-Urvoy en 1899. Enfin, la croix de La Lande de Craon, en 1946.
Si l'on s'essaye à brosser une typologie, quatre familles de croix se dégagent.
La Croix Guillemaud ainsi que celle de la Baudunais s'apparentent comme la croix de la Feuillardais au groupe des "palis" bien représenté sur les communes limitrophes. Les deux premières ont sans doute été taillée à l'époque médiévale, la dernière est peut être plus récente.
L'ensemble le plus remarquable est constitué par trois croix historiées : la croix du placître (1568), l'ancienne croix de carrefour à la sortie du bourg sur la route des Brûlais (vers 1500), et la croix de Craon, taillée dans le granite au début du XVIe siècle.
Deux croix monumentales : celle érigée après la mission de 1890 et la croix du cimetière (vers 1925) méritent aussi une mention par leur aspect commémoratif. La Croix Maubert (1860), édifiée sans doute en ex-voto se rattache aussi à ce groupe.
Le reliquat compte un grand nombre de croix modernes dont la plupart sont dépourvues de caractère artistique, mais qui intéressent l'histoire de la piété à l'instar des monuments au Sacré Coeur (sur la route de Guer) et à l'Immaculée Conception (à la Hamonais) édifiés généralement dans la première moitié du XXe siècle.
Photographe à l'Inventaire