On oublie trop souvent que les communes crées par la Révolution ont pris la suite des paroisses d'Ancien régime. L'enclos paroissial - i. e l'église entourée de son cimetière - ainsi que le presbytère faisaient alors figure de bâtiments publics. En effet, le corps politique devait se réunir sur le placître voire dans la nef, à moins que l'auditoire seigneurial, disparu, n'ait servi de lieu de réunion à cet effet. Le presbytère, bâti vers 1700 ne tient pas seulement son caractère public de son statut (il appartient à la fabrique et le recteur n'en est qu'affectataire), c'était aussi probablement là que les prêtres faisaient les petites écoles jusqu'à la construction sur son vaste pourpris des deux écoles confessionnelles au début du XXe siècle.
Comme dans la plupart des communes, il faut souvent attendre l'époque de la Troisième République pour voir s'édifier la mairie et l'école publique, comme celle des Filles en 1902. C'est aussi à cette époque que le cimetière devient communal, détaché de l'église, sans être sécularisé pour autant comme en témoigne l'association en un même monument commémoratif de la croix de cimetière avec le cénotaphe des morts pour la patrie.
Photographe à l'Inventaire