Un noyau ancien peu étendu
Le bourg initial, visible sur le cadastre de 1828, s'est implanté en retrait du front de mer et forme un noyau concentrique autour de la première église paroissiale Saint-Méen construite sur les plans de l'ingénieur Siméon Garengeau entre 1714 et 1727. Il est à cette époque très restreint et le bâti reste concentré autour des actuelles places Bricourt, de la Victoire, Jean Bart et Saint-Méen. Des voies rayonnantes partent de ce noyau originel auquel se greffent quelques constructions. A cette époque, le centre n'est pas encore bien relié au quartier de pêcheurs de la Houle. Seul un sentier encaissé entre deux collines, le Vau-Baudet, permet une communication avec le port.
Un développement urbain qui date principalement du 19e siècle
Le Vau-Baudet
La transformation du Vau-Baudet (en partie l'actuelle rue du Port) en voie carrossable à partir de 1831 va faciliter le développement urbain dans la partie méridionale de la ville qui sera très vite densément bâtie. Le parcellaire des habitations qui bordent cette nouvelle voie est très étroit dans la partie basse. Il explique notamment la concentration d'habitations modestes proches du quartier des pêcheurs. Des demeures plus luxueuses et des équipements scolaires sont néanmoins construits dans la partie haute de la rue.
Le déplacement du bourg
L'extension de la ville et sa physionomie actuelle se fixent principalement dans la deuxième moitié du 19e siècle. Le développement de l'agglomération est lié à la construction d'une nouvelle église, au sud de la première, sur les terrains de la propriété de Bellevue. Ainsi, dans l'axe de cette nouvelle construction, confiée à l'architecte Alfred-Louis Frangeul entre 1875 et 1876, se créent de nouvelles voies de circulation, dont la rue du Général Leclerc, et de nouvelles places (place de la République et place du Cher Frère Lucide). A la même époque, la municipalité décide de confier à l'architecte la reconstruction de la halle datant de la fin des années 1780. On lui garde le même emplacement, attenante à la mairie alors située sur l'actuelle place du Marché, mais on réserve, à l'étage, trois pièces pour la justice de paix.
Les lotissements
Le front de mer, à l'est, dont la pointe du Hock et la pointe des Crolles, resté encore vierge de construction, va être également bâti à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle pour une population nouvelle, estivale, à la recherche de loisirs qu'offre la mer toute proche. Le quartier de la pointe des Crolles semble aussi avoir été habité dès l'origine par une population riche locale.
L'extension urbaine du 20e siècle
Le développement de l'agglomération tend également à s'agrandir vers l'ouest comme en témoigne la construction de la poste en 1935, édifiée au carrefour des rues du Général de Gaulle et du Maréchal Juin par l'architecte Pierre Laloy. Cet édifice important est un nouveau signal urbanistique dans la ville et forme une transition avec les quartiers périphériques.
Cancale aujourd'hui
Le coeur de la ville demeure toujours très restreint malgré l'extension de l'urbanisme du 19e siècle. L'activité commerçante se concentre autour de quelques artères (rue du Général Leclerc, rue du Port) et de quelques places autour de l'ancienne église Saint-Méen. La mairie est installée dans une ancienne villa de la famille Merdrignac. La plupart des équipements collectifs y sont réunis (écoles, bibliothèque, poste, caserne, etc.).
Photographe à l'Inventaire