La commune de Saint-Benoît-des-Ondes s'étend sur 292 hectares, situés en totalité dans le marais de Dol. Limitée au nord-ouest par Saint-Meloir-des-Ondes, au sud-ouest par La Gouesnière, au sud-est par Hirel, elle s'ouvre au nord dans la baie de Cancale. L'habitat est exclusivement concentré sur le littoral, éloigné des terres cultivables qui s'étendent au sud-ouest.
Le sol est constitué d'alluvions marins dont les terres offrent depuis des siècles d'excellents rendements. Avec la poursuite aux 18e et 19e siècles, de grands travaux de drainage, ceux du Bief Jean notamment, réalisés sous l'administration d'un syndicat des Digues et Marais de Dol, l'agriculture connaît un fort développement.
Les activités maritimes marquent, également, depuis des siècles l'économie locale. Au 11e siècle, des pêcheries appartenant à l'évêque de Dol ou aux moines de l'abbaye du Mont-Saint-Michel sont attestées sur les grèves des communes du marais. Une ordonnance du 15 mars 1584 fixant la limite des concessions reconnues en 1544 permet de recenser à Saint-Benoît quatre pêcheries : la Baschamps, la Roussette, la Pauvrette et la Brie.
L'architecture témoigne d'un accroissement progressif des richesses depuis les installations précaires des bouilleurs de sel gallo-romains, [des fouilles archéologiques réalisés à Hirel et à la Fresnais ont permis l'identification d'occupations entre le 2e siècle avant Jésus-Christ et le 4e siècle après] dans un territoire encore largement ouvert à l'action de la mer avant qu'au 11e siècle on élève une digue appelée depuis digue de la Duchesse Anne.
A compter de l'installation du prieuré de Saint-Benoît de Blanc-Essay, dépendant de l 'abbaye du Mont-Saint-Michel, situé primitivement dans la paroisse de Saint-Méloir-des-Ondes et de sa requalification en paroisse au 12e siècle, les constructions vont s'échelonner.
Le 18e siècle marque une étape importante dans ce développement : les anglais débarquent à Cancale en 1758, se livrant à des pillages à Saint-Benoît comme dans les environs, ils obligent à des reconstructions. D'autre part des grands travaux du génie civil sont réalisés à hauteur du Pont de Blanc Essay ; l'église paroissiale Saint-Benoît est progressivement reconstruite. Le 19e siècle et la première moitié du 20e siècle achèvent de marquer le développement architectural dans la commune.
Photographe à l'Inventaire