Marteville signale des maisons à porche, encore nombreuses, au milieu du 19e siècle, témoignant d'une ancienne activité commerciale importante, son marché ayant été transféré à Saint-Aubin-du-Cormier. Pour Mussat, l'apparition des maisons à porche à Livré-sur-Changeon est vue comme l'imitation architecturale d'autres communes telle La Guerche-de-Bretagne Village constitué autour du prieuré et de l'église avec la place du Prieuré qui conserve quelques traces anciennes : les maisons à pan de bois et maisons à porche qui la bordaient, encore visibles sur une illustration du 19e siècle. Les édifices les plus anciens, outre la maison remaniée du 9 place du Prieuré, sont les parties constituantes du prieuré : l'ancien auditoire - halle et la grange dîmeresse, l'ancien presbytère et un logis du 17e siècle, au 38 rue Geoffroy 1er. Le village porte la marque de son développement au cours du 19e siècle, avec les nombreuses constructions qui bordent la place du Prieuré et qui s'étirent, principalement, le long de la rue Geoffroy 1er. L'entre-deux-guerres est aussi représentée avec quelques maisons implantées en limite de village, alignées sur rue, comme celles du 19e siècle, ou encore avec une implantation entre cour et jardin, proche des maisons de type villa qu'on rencontre au même moment dans les quartiers péri centraux des villes ou encore des maisons de villégiature avec le bel exemple de la rue Jean Béziel Les établissements religieux et scolaires sont particulièrement nombreux dans le village : quatre écoles primaires privées, l'école de filles fondée en 1862 par la congrégation des soeurs adoratrices de la Justice de Dieu, dont les quatre religieuses procuraient également soins aux malades, l'école des Frères de Ploërmel, fondée en 1864, le Juvénat des Frères de Lammenais, en 1876, et l'actuelle école maternelle construite en 1926, une école publique et deux presbytères. Les maisons anciennes de la place formaient un ensemble à forte cohésion, les quelques maisons 18e visibles étaient implantées irrégulièrement et souvent, perpendiculairement à la rue. La modification du tracé de la route principale qui traverse le village, au 19e siècle, entraîne une modification importante, avec la recherche d'un alignement et le placage de maisons à boutiques 19e et 20e au devant d'édifices parfois plus anciens, rue Geoffroy 1er. Les maisons à boutique sont nombreuses sur la place et dans la rue Geoffroy 1er. Les maisons doubles ou à deux unités d'habitation sont nombreuses dans le village : 9 maisons recensées. Cinq fermes ont été recensées mais on peut citer les vestiges de belle qualité de la ferme détruite du 7 rue Jean Béziel. Elles sont naturellement situées en lisière du village, même celle du prieuré au delà de laquelle commence la campagne. Une usine atteste d'un développement limité de l'activité industrielle du village, avec une maison d'artisan.