Le Plessix depuis le 18e siècle : quelques éléments d'histoire

La terre du Plessix, propriété des Montbourcher, a été confisquée à la Révolution en tant que bien national. Le procès-verbal d'estimation a été établi en avril 1793. Il décrit une ferme située à l'est du village, constituée de deux bâtiments autour d'une cour : le premier, orienté à l'est, était en pierre et couvert en ardoises ; il abritait la demeure, une pièce de décharge et une étable ; le second, long de 34 mètres, servait de cellier, d'étables et de grange (avec pressoir à cidre). On trouvait aussi une retraite à porcs et un puits. Tous les éléments caractéristiques d'une ferme de la région de Liffré étaient donc présents. La présence d'au moins trois étables témoigne de l'importance de l'élevage dans cette exploitation ; on peut supposer qu'on y trouvait aussi des chevaux.

D'après le cadastre ancien (1826), on peut penser que les bâtiments n'ont pas connu de modifications entre 1793 et cette date. En plus de ces bâtiments, La ferme se composait alors d'un jardin et de vastes parcelles de terres qui s'étendaient autour des bâtiments. Le propriétaire de l'époque, Michel Herveleu, exploitait lui-même sa terre. Il ne devait donc y avoir qu'une seule famille à cet endroit, à moins qu'une partie de la ferme ait été affermée.

Des modifications architecturales ont eu lieu depuis 1826. La forme en équerre des bâtiments a été fermée et l'on a adjoint de petites dépendances à la ferme. En dépit de ces transformations, cette ferme semble conserver une allure proche de celle qu'elle avait il y a deux siècles.