Les moulins hydrauliques, déjà très répandus à la fin du Moyen-Âge, représentent l’exemple type de l’industrie traditionnelle du monde rural. A Betton, trois établissements hydrauliques sont repérés sur le cadastre napoléonien de 1818 : le Moulin de Betton près du bourg, les moulins de la Reinnais au sud-ouest et le moulin de la Quinvrais au nord-est. Les deux derniers étaient liés à des manoirs.
Trois de ces moulins sont encore présents sur la commune. Deux ont été modifiés ou reconstruits au moment de l’industrialisation de la meunerie, phénomène qui tend à faire disparaitre les moulins hydrauliques traditionnels au profit des minoteries plus performantes dans la seconde moitié du 19ème siècle. Au Moulin de Betton, une minoterie construite fin 19e début 20e vient remplacer l’installation ancienne.
Les travaux du canal d’Ille-et-Rance, qui se terminent en 1843, sont un autre facteur de transformation de ces sites. L’équipement hydraulique des moulins traditionnels s’avère incompatible avec le principe de fonctionnement des canaux. La solution de la dérivation simple est alors mise en œuvre pour adapter les établissements hydrauliques du Moulin de Betton et du Moulin de la Reinnais.
Aujourd’hui, ces moulins ont été transformés en immeubles ou maisons d’habitation.
En plus des moulins, on compte deux usines, implantées dans le dernier quart du 19e siècle, dont les bâtiments sont encore présents sur la commune : l’ancienne laiterie industrielle située au 13 rue du Mont Saint Michel, et l’usine de produits chimiques dite de la Motte-d’Ille ou du Pigeon-Blanc au 60 rue de Rennes.
(Inventaire topographique, Lucile Mauffret et Philippine Piel, 2019)