Eléments d'histoire :
Située sur le Chemin Chasles, l'antique voie menant de Corseul à Jublains, Meillac n'est sans doute pas une paroisse primitive, en dépit de la consonnance gallo-romaine du toponyme. Mais elle dut être démembrée précocement de Saint-Pierre-de-Plesguen qui ressortait également au diocèse de Dol, plutôt que de Combour, paroisse du diocèse de Saint-Malo sous l'Ancien régime. Lorsqu'en 1137 Gilduin, fils d'Hamon fait don aux moines de Savigny d'omnem terram de Veteri Villa en la paroisse d'Epiniac où sélevera bientôt l'abbaye Notre-Dame de la Vieuville, il dote le nouvel établissement de deux portions de dîme in parochia de Milliac, première mention de Meillac dans les sources. Ce Giduin, selon le père Du Paz qui en fait la souche des sires de Landal, aurait appartenu à une famille seigneuriale originaire de Meillac, du moins possessionée dans la paroisse. Zacharie de Montsorel, seigneur de Landal, manifeste la même libéralité que que son aïeul envers les Cisterciens qui recoivent de lui vers 1165 le manoir qu'il possède à Pirieuc. L'abbaye conservera jusqu'à la Révolution la grange de Pirieuc où une chapelle est édifiée au XVe siècle. Les moines furent en revanche moins heureux avec un lignage solidement implanté à Meillac, les Troussier. Guillaume et Manasser, fils de Gaultier Troussier concèdent à la Vieuville la Chapelle de Nazarie avec la terre d'aumône qui en dépend vers 1147, mais leurs héritiers contestèrent l'acte de donation qui resta lettre morte. Parce que leur descendant prendront le nom de Meillac pour patronyme, Guilottin de Corson suggère que les Troussier étaient seigneurs de la paroisse. Au lieu-dit la Motte se dresse une motte qui pourrait bien signaler le siège du fief des Troussier. . De la même manière, le tertre de la Ville-d'Ahaut semble associé au manoir de Pirieuc dont il est peu éloigné, et une maison noble s'élevait jadis dans la basse-cour de la spectaculaire Butte du Tertrais au nom significatif, qui, à en croire Banéat aurait servi d'assiette à une forteresse ; autant de sites d'élection possibles d'une châtellenie primitive. Mais c'est le manoir du Bourgneuf, pourtant excentré au nord du territoire, qui était la maison seigneuriale de la paroisse, vassale du sire de Combourg.