87 oeuvres recensées et documentées en village
Le bourg de Bréal-sous-Montfort relativement étendu s´est constitué autour de l´église paroissiale Saint-Malo et de la chapelle priorale Sainte-Madeleine de fondation romane. Cette dernière détruite était située sur la place qui porte aujourd´hui son nom. La présence de ces deux édifices religieux structurants a déterminé la configuration urbaine actuelle du village. La rue du Calvaire, artère principale du bourg reliait ces deux principaux édifices. Bréal-sous-Montfort détient le titre de ville à la période médiévale, elle possède un droit de haute justice avec un gibet à quatre piliers, un auditoire et une prison. Le réseau rayonnant des voies autour de l´église paroissiale, les ruelles étroites et les quelques maisons en pierre et en pan de bois du cœur de la cité rendent compte de cette période fastueuse.
Au lendemain de la période révolutionnaire, la commune devient chef-lieu de canton regroupant les communes de Saint-Thurial, du Verger et de Monterfil. Cette situation administrative, qu'elle n'a plu aujourd'hui, lui assure une prospérité économique et financière qui se traduit en 1858 par la création de halles aujourd´hui détruites qui étaient situées à l´est de la place Saint-Malo. Une mairie-école est également élevée l´année suivante sur les plans de l´architecte Charles Langlois. La création du nouveau cimetière en 1864 plus au nord permet de désengorger le centre. Une gare implantée hors de l´agglomération en 1898 mène aux haltes de Guer, Redon et Rennes.
Seule subsiste l´appellation de la rue de la gare, cette dernière ayant fermée une cinquantaine d´années après sa création. Le bourg aujourd´hui a perdu beaucoup de ses commerces. Au début du siècle on y mentionnait 22 cafés, 10 épiceries, 4 boucheries, 5 cordonniers, 1 sabotier, 3 tailleurs, 4 forgerons, 1 cordier, 1 tisserand et bien d´autres métiers disparus. La boucherie qui forme l´angle de la place Saint-Malo et de la rue de la Fontaine traduit encore un certain dynamisme commercial dans les années 1930. Une tête de boeuf, enseigne de la boutique est encadrée de mosaïque polychrome qui est attribuable par son style art déco au célèbre mosaïste rennais Odoricco.
Photographe à l'Inventaire