Dossier d’œuvre architecture IA35020706 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Le Pertre
Château de Bel Air (Le Pertre)
Œuvre recensée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ille-et-Vilaine - Argentré-du-Plessis
  • Commune Le Pertre
  • Lieu-dit Bel Air
  • Cadastre 1986 AB 1-14,16,219,283,284
  • Dénominations
    château
  • Parties constituantes non étudiées
    communs, parc, chapelle, logement, jardin potager

Le château de Bel Air est construit à l´emplacement d´un ancien manoir. Selon certains témoignages, ce dernier était flanqué d'une tour carrée et d'un pigeonnier. Il était également agrémenté de deux jardins à la française et de nombreuses promenades et charmilles qui le séparaient des champs et des prairies attenantes. Le château actuel de dimension importante a été élevé en deux principales campagnes. La première commencée en 1870 a été confiée par le propriétaire, Louis de Legge, à l´architecte Jacques Mellet, très certainement aidé par son fils aîné Jules. Cette campagne donnera naissance à un petit château néogothique aux allures de villa balnéaire dont il subsiste un pavillon et une tour circulaire d'escalier. La deuxième campagne est décidée en 1910 par Paul de Legge, fils du premier commanditaire. Il charge le fils cadet de Jacques Mellet, Henri avec lequel il est ami, de faire de Bel Air un château moderne, confortable et de prestige. Ce sera chose faite puisque Henri Mellet va tripler la surface de l´édifice en créant une étonnante composition à 135°. De cette réalisation de tonalité de style Louis XIII, se détachent la grande galerie, l´escalier d´honneur et la chapelle néogothique. Dans celle-ci les idées conservatrices de l'époque du commanditaire et de son architecte s´expriment au travers d´un ensemble de chapiteaux qui sont des caricatures des hommes politiques ayant permis l´adoption de la loi de séparation de l´Eglise et de l´Etat en 1905. Cette coûteuse réalisation consacre l´ascension sociale d´une famille aristocratique qui avait conclu des alliances avec la puissante famille des Hays des Nétumières. Par ailleurs, l´idéologie qui sous-tend sa construction a fait dire à François Loyer que ce château était une œuvre réactionnaire et qu´il était peut-être le dernier des grands châteaux de l´histoire de France, compte tenu de la date de 1928 pour l'achèvement du parc. Son plan original, une distribution ingénieuse et un aménagement confortable et moderne compensent l´absence d´innovation stylistique. Ce recours aux modèles du 17e siècle constitue même un signe supplémentaire de la volonté du commanditaire et de son architecte de faire de ce château un manifeste monarchiste. Par ailleurs, ce château illustre bien la continuité dans le travail du cabinet des architectes Mellet, puisque le père et ses deux fils sont intervenus sur ce chantier qui sera l´un des derniers d´Henri Mellet, et peut-être l´un des plus ambitieux. Cette ample construction s'inscrit également au coeur d´une vaste parcelle qui est aménagée en partie d' un jardin à la française, d'un bois et d´un étang. Le jardin en terrasses est l'oeuvre d'architectes paysagistes, M. de la Villartaye de Vitré et M. Redont de Paris. Les statues qui ornent les plates bandes sont des copies célèbres certaines fondues par les fourneaux du Val d'Osne, comme l'enfant au dauphin et l'enfant porteur d'une corne d'abondance, d'autres proviennent des établissements Bellanger.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle

Château. Plan de type complexe. Construction entièrement en granite. Le gros oeuvre est en petit appareil. Les toits présentent des formes variées : toit à longs pans et croupe, toit en pavillon et toit conique. Ardoise en forme d'écailles. Peu de modénatures en dehors de la chapelle et des blasons armoriés.

  • Murs
    • granite
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise

Données complémentaires architecture IP35

  • DENO
  • HYPOI sans objet
  • HYPOE sans objet
  • PHYPO
  • STYL
  • NOTA
  • MURS1 granite ; pierre de taille
  • MURS2
  • SCLE1 3e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
  • IMPA
  • CBATI
  • IMBATI
  • PERP
  • ESPAL
  • PASSAGE
  • ESPAP
  • DISTRIB
  • ORDO
  • ELEV
  • ETAG
  • COMBLE
  • MOUV
  • RDC
  • ACCESA
  • ACCESP
  • NATUA
  • FACCES
  • FAXE
  • FETAG
  • FOUV
  • IAUT unicum
  • ICHR unicum
  • IESP unicum
  • ICONTX en rupture
  • PINTE
  • SEL étudié
  • TYPVIL
  • TYPECA
  • POSECA
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Protections
    inscrit MH, 2001/02/26
  • Référence MH

Documents d'archives

  • A.Monuments Historiques, Rennes. Dossier de protection réalisé par Laure Denis, septembre 2000..

Bibliographie

  • GUENE, Hélène, LOYER, françois, L´Eglise, l´Etat et les architectes, Rennes, 1870-1940, Paris : Editions Norma/Institut français d´architecture, 1995.

    p. 104-109
  • De CHARRY, Odile, Jacques Mellet, architecte rennais de 1841 à 1876. Arts de l´Ouest : Université de Haute-Bretagne, 2e semestre 1982..

  • De CHARRY, Odile Histoire d´un château, le château de Bel-Air, exemple de reconstruction castrale dans l´ouest de 1870 à 1914, Rennes : Université de Haute-Bretagne, Rennes II, UER des arts, mémoire de DEA d´histoire de l´art et d´archéologie.

Documents figurés

  • 12. Château de Bel-Air (Entrée côté ouest). J. Sorel, édit., Rennes. (A.D. Ille-et-Vilaine : 6 Fi 07).

  • 13. La Bretagne pittoresque. 362. Château de Bel-Air. Collection A. Waron, St-Brieuc. (A.D.Ille-et-Vilaine : 6 Fi 05).

  • 14. Le Château de Bel-Air. E. Mary-Rousselière, édit., Rennes Cliché J. Mignan. (A.D.Ille-et-Vilaine : 6 Fi 06).

Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2002
Articulation des dossiers