Eglise et chapelles
De récentes fouilles archéologique ont mis au jour une crypte sous le choeur de l´église Saint-Médard. La datation avancée le courant du XIe siècle correspond au vestige de baie romane conservée dans la longère nord de la nef. Cette particularité de structure qui n´est pas fréquente en Bretagne semble renvoyer à un culte de reliques et un pèlerinage ancien dont on ne trouve aucun écho chez le chanoine Guillotin de Corson.
Le savant chanoine mentionne trois autres sanctuaires sur le territoire de Torcé.
La première Chapelle Saint-Roch fut érigée à une date inconnue par les paroissiens en ex-voto à l´occasion d´une épidémie. Elle s´élevait au milieu d´un cimetière, ce qui accréditerait cette tradition. Elle fut rebâtie à la fin du XIXe siècle dans le style néogothique alors à la mode, mais la modestie de l´édifice ne présente qu´un intérêt limité pour l´histoire de l´architecture.
La chapelle Notre-Dame du Mesbier, oratoire domestique du manoir du Grand Maimbier, avait été reconstruite en 1733 par Julien Malescot et Marie Bouessel, sieur et dame du lieu désirant restaurer un ancien sanctuaire disparu. Cette chapelle, sécularisée depuis longtemps, a été récemment détruite par son propriétaire.
La chapelle des Tesnières avait été bâtie au XVIIe siècle par la famille Guillaudeu qui habitait le manoir éponyme. Elle fut fondée de messes en 1698 par Jeanne-Marie, fille des fondateurs. Cet chapelle domestique fut sans doute détruite au cours du XIXe siècle, peut être à l´occasion de l´édification du nouveau château et de la métairie qui remplaça l´ancien manoir.
Croix et calvaires
Le cadastre levé en 1810, qui n'est pas toujours très fiable sur ce point, figure sept croix de carrefour ou de chemin. A l'exception d'une croix plantée sur le carrefour séparant le bourg du Haut du Bourg, des croix existent encore aux mêmes emplacements. De ce corpus ancien, la croix du cimetière est la seule rescapée. La vague de dévotion populaire initiée par le Concordat a entrepris une campagne de « restauration » des croix de chemins entre la fin du XIXe siècle et le milieu du XXe siècle. Hormis quelques exemple comme la croix de bois du Grand Mainbier, la plupart des autres croix de chemins semblent des croix votive privées à l´instar de la croix de la famille Rupin, dominant le carrefour près de l´Aubier. Il convient cependant de signaler in fine m´ensemble monumental constitué par la croix de mission associée au monument aux morts sur la place Saint-Médard en qualité de lieu de mémoire de la commune.