A la fin du XVIIIe siècle, le géographe Ogée mentionne onze maisons nobles sur le territoire de Torcé, à savoir : le Plessis, le Fresne, la Chevalerie, le Châtel, la Beurerie, la Quemière, la Rimbourgère, la Haie de Torcé, la Racinais, la Colinière et la Gatelerie. Mais, si l'on en croit Paul Banéat, la paroisse de Torcé aurait compté quatorze manoirs ou lieux nobles sous l'Ancien régime, sans compter le logis de la Motte situé à proximité de l'église, dont la plupart ont disparu aujourd'hui. Ainsi, il ne reste aucunes traces des manoirs du Plessis de Torcé, de la Colinière, du Fresne, de la Quémière, de la Beurrerie, et de la Haye de Torcé. L'ancien manoir des Tesnières a fait place à une métairie dépendante du nouveau château. Quelques vestiges, d'interprétation difficile, subsistent vraisemblablement des manoirs de la Chevallerie et de la la Gâtellerie, et, peut être de celui de la Rimbourgère. Seuls encore debout, bien que très remaniés ou en mauvais état, les manoirs du Petit Mainbier et du Grand Mainbier donnent une idée de l'architecture des maisons nobles de la paroisse.
Le Petit Mainbier, selon une tradition orale recueillie in situ, était originellement dépendant du manoir principal. Détaché au profit d'un cadet ou vendu, il ne fut jamais une maison seigneuriale mais une simple sieurie où le possesseur se fit bâtir un logis coiffé d'un toit à la Mansart pour séjourner à la campagne pendant la belle saison, selon le mode de bail à retenue pratiqué par les bourgeois rennais.
De loin le plus remarquable par son ancienneté et son parti architectural, le manoir du Grand Mainbier est une authentique maison seigneuriale dont l'histoire, mal connue, reste à écrire. La bâtisse au volume imposant, constitue un exemple précoce de manoirs dits à salle basse sous charpente.
Photographe à l'Inventaire