Dossier d’œuvre architecture IA35022163 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Rennes
Ancienne promenade de la Motte, actuellement jardin public, dit square de la Motte, rue Jean-Baptiste-Martenot (Rennes)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Rennes ville - Rennes ville
  • Commune Rennes
  • Adresse rue Jean-Baptiste-Martenot
  • Cadastre 1842 B 525  ; 1980 BH 129
  • Dénominations
    promenade
  • Destinations
    promenade, jardin public
  • Parties constituantes non étudiées
    escalier indépendant, monument aux morts, banc public, latrine

La promenade de la Motte est l'une des promenades aménagées à Rennes, dans la 2e moitié du 17e siècle, après celle du Mail. Son rôle attractif au début du 18e siècle, après la reconstruction de la ville, se manifeste par les projets de rénovation et d'agrandissement dont elle fait l'objet. Le projet de Mousseux (1729), se présente sous la forme d'un cours, qui épouse les contours de l'enceinte, prolongé jusqu'au futur port de Viarmes. Celui de l'ingénieur de la ville Abeille (1739) se libère de la contrainte topographique pour adopter un plan régulier où les plantations suivent un tracé en ellipse sur la grande motte, distincte de la petite motte dotée d'un parterre. Ce choix s'explique par la création d'une seconde promenade, au port de Viarmes.

La Motte forme un cadre attractif comme le montre la construction de plusieurs hôtels dès la fin du 17e siècle. Dotée d'un escalier monumental (1826) destiné à racheter la pente du terrain, après la démolition de la petite motte, pour permettre l'ouverture de la rue Victor-Hugo, la promenade devient le coeur d'un nouveau quartier résidentiel réalisé par l'architecte Louis Richelot, dans les années 1830.

L'ouverture du jardin du Thabor après la Révolution, très en vogue sous la Restauration et la Monarchie de Juillet, compromet l'utilité de la Motte, comme le souligne Marteville, au milieu du 19e siècle. Les projets de construction d'une salle de spectacle (1838), puis du palais universitaire, quelques années plus tard, confirme sa désaffection. Le déplacement de l'escalier monumental, en 1898, pour constituer la nouvelle entrée du Thabor, inaugure la banalisation progressive de l'espace, qui prend la forme d'un square.

Selon L. M. Noury, la promenade est aménagée en 1659 « pour la commodité publique et l´embellissement de la ville », sur des terrains dépendant initialement de l´abbaye Saint-Georges et appartenant à la ville depuis 1424. Comme le montre le plan Tassin (1628), elle occupe l´emplacement de la demi-lune qui protégeait la porte Saint-Georges. Visible sur le plan Hévin de 1685, la Motte à Madame, ou Motte à l´Abbesse, fait l'objet de plusieurs projets d'aménagement, au début du 18e siècle. Selon M. Noury, elle est réaménagée sur une proposition de l´ingénieur Robelin, en charge de la reconstruction de la ville, après l´incendie de 1720 et complétée d'une petite motte (terrasse en fer à cheval garnie de gazon) au sud-est en 1728, construite par l'entrepreneur et architecte Le Saché (Nières). La promenade est redessinée en 1739 sur des plans de l'ingénieur de la ville Louis-Paul Abeille (doc. 1). En 1776, l´ingénieur Chocat de Grandmaison dessine un projet d´agrandissement prolongeant la promenade le long des murs de Saint-Georges (L. M. Noury). Ce projet reprend vraisemblablement le projet de l´ingénieur Mousseux, daté de 1729, qui prévoit son prolongement le long des murs de Saint-Georges, jusqu'au port de Viarmes (A. D. Série C). La petite motte disparaîtra en 1827, au moment de la percée de l'actuelle rue Victor-Hugo, et cédera la place à un escalier monumental, construit en 1829, lui même déplacé en 1899 (voir sous-dossier escalier monumental). Une place munie d´un château d´eau était prévue à cet emplacement comme le montre le projet de l'architecte Giraud daté de 1826 (J.-Y. Veillard). Plantée d'ormeaux (abattus et remplacés par de nouveaux ormes en 1836), elle disposait d'une petite entrée, vis-à-vis de la préfecture, ouverte en 1774, d'un escalier situé face à l'hôtel de Kersalaün, aménagé en 1739 et supprimé en 1846 après l'abaissement du niveau de la rue. En 1838, on projette d'y construire une salle de spectacle, qui sera réalisée place de la Mairie, et le palais universitaire, finalement élevé sur les quais, comme le rappelle Marteville, qui émet un discours critique sur l'utilité de cette promenade, au milieu du 19e siècle. En 1886 un plan de redressement de la rue de Fougères entraîne une réduction partielle de son emprise, à l´ouest (doc. 3).

Jardin public arboré de forme oblongue.

  • État de conservation
    remanié

Données complémentaires architecture Rennes

  • DENO
  • HYPO
  • PHYPO
  • NOTA
  • SCLE1 18e siècle
  • IMPA
  • CBATI
  • IMBATI
  • PERP
  • PASSAGE
  • ESPAL
  • ESPAP
  • TAPA
  • BOUTIQ
  • NACC
  • AUTO
  • ACC1
  • ACC2
  • ESCAFO
  • ESCAPO
  • RDC
  • ETAGE
  • ENTRESOL
  • COMBLE
  • ATTIQUE
  • TRAV1
  • TRAV2
  • TRAVANGLE
  • MUR
  • ANGLE
  • ORIEL
  • BALCON
  • IAUT nsp
  • ICHR typicum
  • IESP unicum aire d'étude
  • ICONTX structurant
  • ITOPO site de périphérie
  • PINTE
  • POS sans objet
  • SEL étudié
  • PART
  • NATURE sans objet
  • RESEAU réseau principal limitrophe
  • MORPHO sans objet
  • IMPBA sans objet
  • SURF
  • LOTS
  • VOIES
  • PRESC
  • VEGETAL
  • OBS Espace planté de type promenade actuellement aménagé en square.
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Documents d'archives

  • A. C. Rennes. Série C ; C 2 - 4. Des améliorations et constructions effectuées depuis quelques années à Rennes par l'administration municipale, Rennes : imprimerie A. Marteville, 1837.

    Archives municipales de Rennes : C 2-4
    p. 5
  • A. C. Rennes. Série O ; 1 O 157. Voirie urbaine. Canton nord-est. Rue Martenot (1809-1917) .

  • A. D. Ille-et-Vilaine. Série C. Fonds de l'Intendance ; C 337. Ville de Rennes. Travaux de charité (1782-1789) .

  • A. D. Ille-et-Vilaine. Série C ; C 347. Ville de Rennes : promenades et jardin botanique (1598-1788) .

  • A. D. Ille-et-Vilaine. Série 5 E 2. Voirie, bâtiments et travaux.

    Escalier de la Motte : devis et marchés pour l'entretien (1739-1740)

Bibliographie

  • BANEAT, Paul. Le Vieux Rennes. Rennes : Plihon et Hommay, [1911].

    Archives municipales de Rennes : R1-12
    p. 362-364
  • MIDANT, Jean-Paul. In Rennes, embellir la ville. La mise en valeur d'un quartier résidentiel à la limite du centre ancien : Sévigné , étude réalisée avec le concours du ministère de la Culture et la Ville de Rennes. Paris : L'Art en province, 1987.

    Musée de Bretagne (Rennes) : R 711.4 REN
    p. 15-22, 146
  • VEILLARD, Jean-Yves. Rennes au 19e siècle, architectes, urbanisme et architecture. Rennes : éditions du Thabor, 1978.

    Archives municipales de Rennes : R2-132
    p. 187-192
  • MARTEVILLE, A. Rennes ancien. Rennes moderne, par Ogée, annoté par A. Marteville. In Rennes moderne ou histoire complète de ses origines, de ses institutions et de ses monuments, par A. Marteville, [s. d.].

    Bibliothèque de Rennes Métropole : 77470
    tome 2, p. 249-252
  • NIERES, Claude. La reconstruction d'une ville au XVIIIe siècle. Rennes 1720-1760. Paris : C. Klincksieck, 1972.

    p. 359, 362
  • NOURY, Louis Michel. Les jardins publics en province. Espace et politique au XIXe siècle. PUR, 1997.

    Archives municipales de Rennes : R2-78
    p. 22-23

Périodiques

  • BUFFET, Henri. Les promenades urbaines en Bretagne au XVIIIe siècle. Mémoires de la société d´histoire et d´archéologie de Bretagne, tome 35, 1955.

    p. 14, 23, 27, 29

Documents figurés

  • [1765]. Plan de l'emplacement des hôtels et terrains entre la porte Saint-Georges et la promenade de la Motte, dessin, 1765, 48/30 (A. C. Rennes, 1 FI 131).

  • [1739]. Projet pour la promenade de la Motte, dessin par Abeille, ingénieur de la Ville, 1739 (A. C. Rennes, 5 Fi 3).

  • [1826]. Château d'eau, plan et élévation, dessin, par Giraud, 1826 (AC Rennes 3 Fi 27).

  • [1858]. Projet d'un hôtel des postes, contour de la Motte sur la propriété de Mme Guérin, dessin par Mellet, 1858 (AC Rennes ; 2 Fi 194).

  • [1720]. Plan des baraques bâties par des particuliers peu après l'incendie de la ville de Rennes le 23 décembre 1720, sur les fossés que les religieuses de la Visitation ont acquis de sa Majesté l'an 1697, plan rehaussé de peinture (A.C. Rennes ; 1 FI 17).

  • [1886]. Projet de redressement de la rue de Fougères, sur la promenade de la Motte, comme suite à l'ouverture de la rue Gambetta, dessin, 1886 (A. C. Rennes).

  • [1800 ca.]. Ancien escalier de la Motte par Recoursé, reproduction d'un dessin de Recoursé. In BANEAT, Paul. Le Vieux Rennes. Rennes : Plihon et Hommay, [1911].

  • [1838]. Avant-projet d'une salle de spectacle qui pourrait être construite sur la promenade de la Motte pour une somme de 300 000F. Plan général, dessin, 1838 (AC Rennes ; 2 Fi 56).

  • [1729]. Projet pour agrandir la promenade de la Motte-à-Madame, y planter des arbres et pour faire un nouveau chemin, dessin par Mousseux, ingénieur de la Ville, 1729 (A. D. Ille-et-Vilaine ; C 346/1).

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 1998; Date(s) de rédaction : 1998