La chapelle, aujourd'hui détruite, était le seul vestige du plus ancien établissement hospitalier de Rennes, dont aucun document figuré ne permet de proposer une restitution avant le 15e siècle. Cependant, le plan de la chapelle, à deux vaisseaux, peut laisser supposer que c'était la disposition d'origine, avant son extension. La similitude formelle entre les chapelles et les premières salles des malades pourrait être à l'origine de sa transformation en chapelle, comme c'est le cas de l'hôpital Sainte-Anne (détruit).
Cette fondation comtale est située à l'écart de la ville, comme c'est également le cas à Dol-de-Bretagne. La léproserie sera abandonnée, au 16e siècle, au moment de la fondation du lazaret, plus proche de la ville, mais la chapelle, reconstruite aux 15e et 16e siècles, restera un élément fédérateur du faubourg qui prendra un développement important après la construction de la voie ferrée, sous l'impulsion de l'entrepreneur Vaudois.
Son affectation à usage de chapelle, mutation fréquente des hôpitaux dont on ne conserve que le lieu de culte, explique sa restauration, en 1877, qui succède à l'abandon du projet de construction d'une nouvelle église, dans le lotissement Vaudois.
On signalera également que le projet de reconstruction de 1489 mentionne une maison à porche, illustrant un type de maison urbaine très fréquent au Moyen Age, dont il ne reste plus d'exemple à Rennes.