Selon Guillotin de Corson et Banéat, une maison d'éducation pour les jeunes filles, fondée en 1778, complète l'hôtel des Gentilshommes établi dans la ville basse en 1748. Les hôtels des Croix et de Kernynan, attestés au milieu du 17e siècle, sont acquis par l'évêque de Rennes, Mgr Bareau de Girac, pour y installer l'établissement qui prend le nom d'hôtel des Demoiselles ou de l'Enfant-Jésus. Sécularisé pendant la Révolution, il abrite le couvent des soeurs des Sacrés-Coeurs et de l'Adoration en 1820 ou en 1818, selon Alain-François Le Sacher. L'auteur indique également que l'édifice est agrandi, au début du 19e siècle, de deux ailes, presque entièrement détruites lors des bombardements de 1944. Le cardinal Roques bénit le nouvel édifice achevé en 1951.
Les cartes postales du début du siècle reproduites dans l'ouvrage figurent un pavillon d'entrée à bossages d'angle avec une niche à statue encadrée de pilastres et surmontée d'un fronton semi-circulaire. Celui-ci est placqué sur une structure plus ancienne. La chapelle ouvrant sur la rue est également visible, construite en moellons de schiste avec des chaînages en pierre calcaire. Une seconde vue représente la cour intérieure, l'aile en pan de bois à l'ouest et une aile du 19e siècle, à l'est.
Les états de section de 1844 indiquent que la propriété est composée de deux maisons et bâtiments (A 2498 et 2502), d'une chapelle (A 2499), d'une boulangerie (A 2495) et de jardins. La démolition de la maison et du bâtiment occupant la parcelle A 2502 est déclarée en 1854. Une maison est déclarée comme construction neuve sur la parcelle 2499.
Les parcelles 2503 et 2504 sont acquises par les religieuses en 1855 et une maison est construite sur la parcelle 2504, déclarée en 1858. La série O signale également des cessions de terrain en 1866 et 1897, au niveau de la Fosse-Courbée, pour la rectification de l'alignement de la rue d'Antrain.
Un plan d'ensemble des bâtiments projetés au moment de la reconstruction de 1950 montre une extension reprenant le plan d'origine, notamment l'emplacement de la chapelle. Le plan indique également la présence d'une ferme, d'un jardin potager et d'un cimetière.