Notice extraite du site web de Cesson-Sévigné sur le patrimoine de la ville.

Les premiers seigneurs de la Monniais furent Alain de Pocé en 1458, puis les Busnel en 1558. L´un des Busnel, " sieur de la Mauniays et du Marcheix " était Enseigne Colonel et fut blessé d´une arquebusade au siège de Cambrai en 1553. Un autre Charles Busnel, était procureur des Bourgeois de Rennes en 1560 et s´opposa aux conspirateurs de la Ligue en 1589. Il fut récompensé de sa fidélité au Roi par l´anoblissement de ses terres en 1592, en l´occurrence la Monniais mais aussi Grippé.

En 1652, le domaine de la Monniais est vendu à Georges de Kerguezec, seigneur de Brays, conseiller au Parlement de Bretagne. Le domaine, à cette époque relève du Marquisat de Cucé. L´un des fils de l´acquéreur, conseiller au Parlement breton également, Baron de Jussé était le mari de Françoise Trublet, de la famille malouine à laquelle appartenait également Nicolas Trublet, redevable de sa célébrité à Voltaire. Qui était Nicolas Trublet ? Ecrivain malouin (1697-1770), il critiqua la poésie au profit de la prose ainsi qu´un ouvrage de Voltaire. Ce dernier, irrité, ridiculisa Nicolas Trublet dans une satire en réponse intitulée " Le Pauvre Diable " (1758), dans laquelle l´écrivain malouin était traité de médiocre compilateur. Le domaine de la Monniais, après les Kerguezec, passa ensuite par un héritage à différentes familles nobles : les de Mouillemuse, les Viart dont l´un des habitants du manoir fut Président en la Chambre des Comptes de Nantes vers 1765.

Pendant l´époque révolutionnaire, les propriétaires de la Monniais émigrèrent. Le domaine fut alors confisqué et vendu en 19 lots comme biens nationaux. Ces lots furent adjugés à des dénommés Baron et Desvalettes. Au XIXème siècle, le manoir a été acheté par la famille de la Morvonnais puis transmis par héritage à la famille du Boisdulier. La ville de Cesson a acquis le manoir en décembre 1987 auprès de la Comtesse du Bot.