Extrait de René Jet
Ce qu´on appelle, à tort, « Le Château de la Houssaye », n´était à l´origine qu´un rendez-vous de chasse. La demeure, qui s´appela dans un premier temps la Retenue, ne comprenait que deux
pièces en bas et deux pièces à l´étage. Elle était agrémentée d´un jardin à la française.
Sur le cadastre napoléonien de 1810, figure déjà le nom de Houssaye. La maison fut achetée, vers 1830, par Mr Poignand, juge de paix à Montfort et auteur de « Karrek et Boutavan ». Il en fit son habitation.
Par alliances successives, notamment avec la famille Tiengou de Tréfériou (cf. cahier de doléances), elle devint la propriété des Baudoin. Manuel-Achille Baudoin (1846-1917), fils de Louis Baudoin procureur général à la Cour de Cassation.
Quelques années plus tard, il entreprit des travaux de restauration et d´agrandissement de la maison qu´il dota d´une tour et l´appellation « château » date probablement de cette époque. Magistrat dans différentes villes de Bretagne, Manuel-Achille fut promu avocat général de la cour de cassation (1890) puis procureur général (1901), et enfin premier Président de cette même Cour (1911). C´est dans ses fonctions de Procureur général qu´il fut chargé de la deuxième révision sans renvoi du Procès Dreyfus au début de ce siècle.
Chargé d'études d'Inventaire du patrimoine à la Région Bretagne.