• inventaire préliminaire, Pacé
  • inventaire topographique, Pacé
Châteaux, manoirs et demeures sur la commune de Pacé
  • Dénominations
    demeure, manoir, château
  • Aires d'études
    Ille-et-Vilaine
  • Adresse
    • Commune : Pacé
Au Moyen Âge, le terme « château » renvoie à une demeure seigneuriale, princière ou royale, fortifiée et défendue par de multiples éléments comme des douves, un donjon, des remparts, etc. Par la suite, il réfère à une demeure de grandes dimensions liée à une vaste propriété et comprenant généralement un parc et un domaine forestier, des dépendances, ainsi qu’une ou plusieurs fermes situées non loin de là. Si à la Renaissance le château perd peu à peu son rôle défensif, il n’en reste pas moins le symbole de l’autorité d’un seigneur sur son territoire. Petit à petit, il devient une résidence conçue pour le confort et l’agrément. Un château peut tout aussi bien se situer à la campagne qu’à la ville. Le manoir est une demeure à la tête d'un domaine agricole appartenant à un propriétaire de terres obéissant à un seigneur. En effet, d’origine noble ou non, il ne possède aucun droit seigneurial permettant d'élever un château servant à la défense. La maison-forte n’est autre qu’un manoir ayant emprunté certains de ces éléments, notamment des fossés ou bien un talus. Étant le siège d’une exploitation agricole, le manoir se situe entre le château et la ferme et est bien souvent au cœur d’un village ou d’un écart (ou hameau) et rarement au centre d’une ville. Il n’est d’ailleurs pas rare qu’un propriétaire de manoir parvenu à faire fortune se fasse construire en zone urbaine un hôtel particulier, bien plus confortable pour les mois d’hiver.

(Tiphaine Berger, inventaire topographique, 2019)

L'habitat noble ou de notables compte quelques ouvrages remarquables dans la commune, en particulier le château de la Glestière datant du 17e siècle, inscrit Monument Historique.

A l'instar des communes de la couronne de Rennes, Pacé a compté un grand nombre de manoirs, toutefois pour la majorité transformés en exploitation agricole depuis une longue période, les 18e siècle et 19e siècle, ils ont souvent perdu leurs signes de noblesse.

Mais le manoir de la Grande Touche, remarquablement restauré récemment, se distingue par sa grande ancienneté et la qualité de sa mise en oeuvre ; il remonte au 15e siècle. Dans la même période, le singulier manoir à logis-porche de la Mandardière connu par des dessins et des photographies est malheureusement détruit depuis le début du 20e siècle.

Des édifices de moindre importance, mais singuliers sont encore menacés de disparition : la demeure de Marbot ou du Chêne Marbot par exemple ; Tixue est également significatif, le château disparaît lentement avec son dernier vestige, une tour ayant servi de logement.

(Claude Quillivic, pré-inventaire, 2004)

  • Période(s)
    • Principale : Moyen Age
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : 19e siècle

Les châteaux sur la commune de Pacé :

La commune de Pacé comptait anciennement trois châteaux, dont le plus ancien encore en élévation serait celui de la Glestière. Construit en 1655, il est constitué d'un logis, de communs au nord-est, d'une ferme ainsi que de deux fuies. Inscrit au titre des Monuments Historiques, son architecture est représentative des constructions de l’époque avec un corps central flanqué de deux pavillons légèrement en sailli, et couvert d’une toiture dissociée percée de lucarnes. De plus, les façades principales sont ordonnancées en cinq travées régulières. Les piédroits harpés des fenêtres se prolongent dans les pleins des travées, ce qui, avec les bandeaux horizontaux, est caractéristiques du style Louis XIII encore à la mode au milieu du XVIIe siècle. La particularité de ce château demeure dans la présence des deux tours d'escalier en pan de bois et couvertes de toits à l'impériale situés aux angles de la façade est.

Le château de Tixue devait être plus ou moins contemporain de la Glestière, mais a été détruit à la fin du XVIIIe siècle. En effet, il ne reste aujourd’hui qu'une tour menaçant ruine, composée d’un étage, dont les deux pièces sont équipées chacune d'une cheminée. Les traces de pigments à l’intérieur supposent la présence d’un ancien décor géométrique. Hormis cela, rien ne laisse supposer la présence d’une ancienne forteresse d’importance à cet endroit. En effet, les douves ont été comblées ; l’ancienne motte castrale, attestant de l’ancienneté du site, a été arasée ; le colombier et la chapelle ont été détruits.

Enfin le château de la Touche-Milon est le plus récent. Datant de la fin du XVIIIe siècle, il était constitué d’un corps central flanqué de deux pavillons ajoutés vers 1920.

Les manoirs et demeures sur la commune de Pacé :

A Pacé, ce sont les manoirs qui ont joué un rôle déterminant dans le développement du territoire. En effet, selon les données récoltées lors de l’inventaire de 2004, la commune comptait au moins 33 manoirs, la plupart étant située aux alentours des écarts visibles aujourd’hui (carte). L’installation des grands domaines fermiers à proximité - comme la Rossignolière encadrée de deux grandes fermes ou encore le Méault situé entre la Bas et le Haut-Méault constitués d’importantes exploitations agricoles - en est la preuve. Certains manoirs ont été partiellement détruits ou largement modifiés avant d’être remplacés par des fermes, c’est le cas de Launay-Bézillard, de la Mandardière qui disposait d’un portail d’entrée richement décoré, ou bien de Champagné et de la Foucheraie. Sur la trentaine de manoirs présents sur le territoire, plus de la moitié ont totalement disparu. Seules subsistent les exploitations attenantes.

Sur la commune, de nombreuses bâtisses ont été recensées sous le terme “demeure”. Il est souvent difficile de connaître la nature exacte de ces constructions du fait d’un manque de sources. Souvent, il semble s’agir d’anciennes maisons de riches fermiers comme c’est le cas pour la demeure de l'Échange (aussi appelé Maison du Change), datant du XVIIIe siècle. Son volume important, ses décors intérieurs ainsi qu’une allée la reliant directement à une seconde ferme d’importance (Bas-Verclé) pourrait en être la preuve.

  • Toits
  • Décompte des œuvres
    • repérées 23
    • étudiées 2

Bibliographie

  • BANÉAT, Paul. Le Département d'Ille-et-Vilaine, histoire, archéologie, monuments Rennes : Librairie Moderne J. Larcher, 1927-1929, 4 vol.

    tome III, p. 7-28

Documents figurés

  • Plan géométrique parcellaire de la commune de Pacé, section D2 dite de la Chênaie, levé par le géomètre Roger en 1850, échelle 1/2000e (A. D. d'Ille-et-Vilaine : 3 P 5437).

Annexes

  • Liste des lieux nobles
  • Carte postale
Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004, 2019