Les châteaux sur la commune de Pacé :
La commune de Pacé comptait anciennement trois châteaux, dont le plus ancien encore en élévation serait celui de la Glestière. Construit en 1655, il est constitué d'un logis, de communs au nord-est, d'une ferme ainsi que de deux fuies. Inscrit au titre des Monuments Historiques, son architecture est représentative des constructions de l’époque avec un corps central flanqué de deux pavillons légèrement en sailli, et couvert d’une toiture dissociée percée de lucarnes. De plus, les façades principales sont ordonnancées en cinq travées régulières. Les piédroits harpés des fenêtres se prolongent dans les pleins des travées, ce qui, avec les bandeaux horizontaux, est caractéristiques du style Louis XIII encore à la mode au milieu du XVIIe siècle. La particularité de ce château demeure dans la présence des deux tours d'escalier en pan de bois et couvertes de toits à l'impériale situés aux angles de la façade est.
Le château de Tixue devait être plus ou moins contemporain de la Glestière, mais a été détruit à la fin du XVIIIe siècle. En effet, il ne reste aujourd’hui qu'une tour menaçant ruine, composée d’un étage, dont les deux pièces sont équipées chacune d'une cheminée. Les traces de pigments à l’intérieur supposent la présence d’un ancien décor géométrique. Hormis cela, rien ne laisse supposer la présence d’une ancienne forteresse d’importance à cet endroit. En effet, les douves ont été comblées ; l’ancienne motte castrale, attestant de l’ancienneté du site, a été arasée ; le colombier et la chapelle ont été détruits.
Enfin le château de la Touche-Milon est le plus récent. Datant de la fin du XVIIIe siècle, il était constitué d’un corps central flanqué de deux pavillons ajoutés vers 1920.
Les manoirs et demeures sur la commune de Pacé :
A Pacé, ce sont les manoirs qui ont joué un rôle déterminant dans le développement du territoire. En effet, selon les données récoltées lors de l’inventaire de 2004, la commune comptait au moins 33 manoirs, la plupart étant située aux alentours des écarts visibles aujourd’hui (carte). L’installation des grands domaines fermiers à proximité - comme la Rossignolière encadrée de deux grandes fermes ou encore le Méault situé entre la Bas et le Haut-Méault constitués d’importantes exploitations agricoles - en est la preuve. Certains manoirs ont été partiellement détruits ou largement modifiés avant d’être remplacés par des fermes, c’est le cas de Launay-Bézillard, de la Mandardière qui disposait d’un portail d’entrée richement décoré, ou bien de Champagné et de la Foucheraie. Sur la trentaine de manoirs présents sur le territoire, plus de la moitié ont totalement disparu. Seules subsistent les exploitations attenantes.
Sur la commune, de nombreuses bâtisses ont été recensées sous le terme “demeure”. Il est souvent difficile de connaître la nature exacte de ces constructions du fait d’un manque de sources. Souvent, il semble s’agir d’anciennes maisons de riches fermiers comme c’est le cas pour la demeure de l'Échange (aussi appelé Maison du Change), datant du XVIIIe siècle. Son volume important, ses décors intérieurs ainsi qu’une allée la reliant directement à une seconde ferme d’importance (Bas-Verclé) pourrait en être la preuve.
Photographe à l'Inventaire