A la fin du XIXe siècle, l’architecture publique ou collective de Pacé se démarque de l‘ensemble des édifices environnants avec la construction de la mairie-école et des écoles. Au lendemain de la Révolution et à l’aube de la laïcisation du pays, ces bâtiments viennent rivaliser avec les grandes demeures du territoire et l’église de Pacé dans le bourg. Aujourd’hui la commune compte également un monument aux morts édifié en 1921, en revanche elle ne comptabilise plus aucun lavoir.

Mairie-école et écoles :

En 1847, une première mairie est construite abritant également l’école communale. Toutefois, celle-ci menaçant ruine, une nouvelle mairie-école est construite en 1878. Dans l’attente de cette construction l’instruction des garçons se fait alors dans un local prêté par un membre du conseil général, M. Pinault, tandis que celles des filles est installée dans une maison appartenant à l’institutrice, Mme Bellouard, sœur de saint François de Sales de la congrégation de Saint-Méen.

L’école était autrefois administrée par des religieux et des religieuses. Suite à la loi Guizot (1833) puis aux lois Ferry (1881 et 1882), la scolarité en France se développe et se structure. Les effectifs des écoles augmentent dans cette seconde moitié du XIXe siècle. L’école communale des garçons de Pacé, dirigée par M. Rouxel depuis 20 ans, compte plus de 100 élèves pour un maître d’école en 1881. En 1893, elle compte 130 élèves pour deux maîtres d’école, justifiant alors l’arrivée de nouveaux instituteurs. Véritable enjeu pour la IIIe République, celle-ci déploie un effort important dans la construction d’écoles publiques. En conséquence, le nombre d’écoles - publiques et privées - croît sur le territoire.

Pour répondre aux besoins, une école privée des filles est construite à la toute fin du XIXe siècle : l’école des filles Sainte-Anne, située avenue Pinault. Cette architecture ordonnancée, simple et imposante entre en rivalité avec celle de l’école publique des filles construite en 1908. L’objectif est de répondre à l’augmentation des effectifs – en 1902 la maison-école des filles compte 133 élèves - et à la laïcisation de l’enseignement voulue par la IIIe République. Cette architecture de pierre moderne et soignée est construite dans le bourg, face à la mairie-école - dans un premier temps pour des raisons pratiques. Elle a été dessinée par l’architecte départemental Jean-Marie Laloy qui réalise un certain nombre d’écoles publiques en Ille-et-Vilaine, toutes calquées sur des influences similaires. Plus tard, dans les années 1930, une école privée de garçons, Saint-Joseph, est construite avenue Charles le Goffic et recevra l’électricité en 1939.

Ainsi en l’espace d’une cinquantaine d’années, la commune s’est dotée de quatre écoles primaires, chacune d’elle a, au fil des années, ouvert de nouvelles classes et accueillie de nouveaux instituteurs devant assurer l’enseignement, laïc ou religieux. Ces constructions traduisent cette période du développement de la scolarité gratuite et accessible à tous, teinté d’un enjeu politique de la IIIe République.

Monuments aux morts :

La commune de Pacé a élevé en 1921, comme partout en France à cette époque, un monument aux morts en mémoire des soldats de la commune tombés lors des combats de la Première Guerre mondiale. Conçu par les architectes Couasnou et Mellet en 1920, le monument a été réalisé dans du granit par le sculpteur Bourget et placé à l’est de l’église Saint-Mélaine. Plus tard, les noms de combattants morts pour la France lors de la Second Guerre mondiale ont été ajoutés à l’édifice.