Dossier collectif IA35030806 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Pacé
Les moulins sur la commune de Pacé

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    moulin
  • Aires d'études
    Ille-et-Vilaine
  • Adresse
    • Commune : Pacé

Derniers témoins d’une économie rurale sous l’Ancien Régime, les moulins de la commune de Pacé se déployaient sur tout le bassin de la Flûme. La fondation des premiers moulins pacéens est incertaine. Les principales sources qui nous renseignent, datent - à deux exceptions - de la deuxième moitié du 18e siècle. Néanmoins l’existence du petit moulin de la Tixüe est attestée dès 1480 et celui de Champagne dès 1667.

A la Révolution française, nous comptons sept moulins à eau en activité : le petit moulin de Tixüe, La Chaintre, Champagne, Champalaune, le Pont-de-Pacé, la Lande-de-la-Riotais (aujourd’hui Moulin de la Lande) et le Guesneau. Utilisés pour le grain et en mauvais états, ils étaient cependant considérés par le Directoire du département comme « indispensable à l’approvisionnement de la population et des armées de la République ».

La rentabilité des moulins pacéens est modeste car leur fonctionnement dépend du débit de la rivière. Les crues ou la sécheresse restreignent les périodes d’activité. De plus, les meuniers sont obligés de stocker l’eau pendant la saison estivale afin de pouvoir faire tourner la roue. La vallée de la Flûme n’ayant pas un dénivelé très important, l’eau stockée par l’un, contraint le bon fonctionnement des moulins situés en amont.

En 1830, l’activité connait un nouvel essor et tous les moulins de la commune fonctionnent. Néanmoins, en 1870 ils ne sont plus que trois encore en activité : Champagne, le Pont et le moulin de la Lande. La minoterie industrielle remplacera peu à peu la meunerie artisanale.

Aujourd’hui sur les sept moulins anciennement présents sur la commune de Pacé, seul le moulin de la Lande est encore visible en élévation. La grande majorité ont été détruits ou sont à l’état de vestige. De la même manière, les canaux et autres structures hydrauliques ont aussi disparu du paysage.

C’est la toponymie qui atteste de l’ancienne activité des lieux. C’est le cas pour le petit moulin de Tixüe, au nord de Pacé, le moulin de la Chaintre, à la hauteur du Petit-rocher, entre le gué de la Foucherais et Launay-Bézillard, ainsi que le moulin du Guénault.

Du moulin de Champagne il ne subsiste que des éléments disparates, comme des restes de pans de murs, une meule et le reste du déversoir. Situation similaire pour celui de Champalaune, où il ne reste qu’un modeste élément maçonné, vestige du vannage.

Le moulin situé au Pont-de-Pacé a été démoli pour construire à son emplacement un immeuble de logement dans le deuxième quart du 20e siècle. Une roue à aube figure l’ancien passé meunier du lieu.

(Marine Pébayle, Inventaire topographique, 2019)

Une remarquable restauration nous permet de découvrir l'ancien Moulin de la Lande mais l'essentiel des moulins figurés sur les cadastres du 19e siècle ont disparu ou n'existent que sous forme de traces, à l'instar de celui de Champalaune.

(Claude Quillivic, Inventaire préliminaire, 2004)

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
  • Toits
  • Décompte des œuvres
    • repérées 4
    • étudiées 0

Documents figurés

  • Plan géométrique parcellaire de la commune de Pacé, section A2 dite du Gon, [1814], [1/2500]e (A. D. d'Ille-et-Vilaine : 3 P 5613).

Annexes

  • Carte postale
Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004