Extrait d'un article de l'Association historique du pays de Châteaugiron, 1993 : Qualifié de manoir par Paul Banéat, le lieu de la Porte était semble-t-il en réalité une ancienne métairie faisant sans doute partie à l'origine du domaine proche de la seigneurie de la Motte de Nouvoitou. La Maison roturière de la Porte située en la paroisse de Nouvoitou et proche le bourg relevait prochement et roturiérement de la vicomté de la motte Saint-Armel. Elle appartenait au 18e siècle à la famille noble des Borel de Boutemont. Joseph-Augustin Borel ayant émigré au début de la Révolution française, la maison et le domaine furent confisqués et vendus comme biens nationaux. Le procés-verbal d'estimation dressé le 12 Messidor an IV (30 juin 1796) nous apprend que la maison alors qualifiée de manoir était environnée au Nord d'un jardin et d'une charmille et à l'Est d'un verger. Le logis et les dépendances étaient alors dans un piteux état et furent estimés avec jardoin et verger à 2040 livres. La maison appartient depuis le siècle dernier à la famille Hardouin. La maison de la Porte, qui présente les caractéristiques d'une construction du 17e siècle a toutes les apparences d'un manoir. De dimensions relativement modestes, elle présente un logis de forme rectangulaire flanqué à l'arrière d'un pavillon carré à haute toiture ou est logé l'escalier en bois. Au rez-de-chaussée, le vestibule d'entrée ouvre à l'Est vers une grande salle boisée et à l'Ouest vers la cuisine. A l'étage, on accède aux trois chambres par l'escalier surmonté de deux cabinets. Un œil-de-bœuf décoré orne la façade de la maison.