L'histoire religieuse de la paroisse de Saint-Armel a été largement étudiée par Guillotin de Corson. Nous pouvons retenir de son travail quelques faits :
L'histoire de la paroisse de Saint-Armel commence au 6e siècle, lorsque saint Armel quitta la cour de Childebert pour rentrer en Bretagne et que celui-ci lui fit présent, à son départ, "d'une assez grande étendue de terre inculte et déserte au pays de Rennes, sur la rivière de Seiche, dans un lieu qu'on appelait alors Bochod". Armel y bâtit un monastère. L'église conserve le tombeau de saint Armel mais il n'y a plus de traces de son monastère. Cependant, on appelle encore le prieuré la maison à l'angle de la route de Châteaugiron datant du 16e siècle, mais rien n'a été retrouvé concernant un établissement prioral en ce lieu ; peut-être cette maison désigne t-elle l'emplacement de l'antique monastère.
L'Eglise paroissiale
La qualité architecturale de cet édifice homogène, l'ampleur du parti et des volumes en font un des plus beaux exemples d'église du 17e siècle en Ille-et-Vilaine. Dédiée à saint Armel, l'église fut construite en grande partie au 17e siècle, elle a été consacré en 1666. Elle se compose d'une nef du 15e siècle, d'un choeur, de deux collatéraux et d'un transept construits à la fin du 17e siècle par les seigneurs de la Motte-Saint-Armel et de Chambière.
La fontaine Saint-Armel
La fontaine Saint-Armel fut le lieu le plus important de la dévotion au saint, même si nous n'en avons aucune mention avant le 17e siècle, époque à laquelle une procession lors d'une épidémie de peste y est attestée. L'état actuel de la fontaine ne remonte pas au-delà de la fin du 19e siècle. Dans les années 1874-75 l'endroit était dans un état lamentable. Pour remettre à l'honneur les pélerinages, la fontaine fut alors aménagée par les soins de la fabrique et ornée d'un christ en croix et d'une statue sulpicienne d'Armel qui en a été ôtée depuis pour être déposée dans le jardin du presbytère. L'autre statue, plus ancienne, est encore en place dans sa niche.
Les croix
Les croix, qui n'avaient pas toujours une signification religieuse (certaines pouvant signifier une limite de juridiction, de paroisse ou de simple propriété) étaient autrefois très nombreuses dans les paroisses et pratiques pour se repérer. Le plan cadastral de 1849 en signale 22 à Saint-Armel. Aujourd'hui, outre la croix de pierre du cimetière, on en dénombre cinq seulement. Deux sont des croix de missions, une au lieu-dit La Croix de 1863 et l'autre sur la route de Châteaugiron de 1914. Parmi celles disparus nous pouvons citer les croix du Clos Muret, du Vallon, du Pescotel, de la Jaunais, de la Chardrais, de Prunelay, de Beauvais ou des trois paroisses (marquant la limite entre Saint-Armel, Corps-Nuds et Nouvoitou), de la Nouette, du Champs Ménard, des Fourches, du Bois-Ricoul, de Launay-Garnier, de Beauregard...
Le cimetière
Le cimetière primitif de la paroisse était resserré autour de l'église jusqu'au milieu du 19e siècle selon une pratique largement utilisée. Une enquête avait été réalisée dès 1850 pour son déplacement hors du périmètre de l'église. Du cimetière primitif, l'actuel cimetière conserve en son milieu une croix en pierre qui pourrait dater du 17e siècle.
Photographe à l'Inventaire