L'histoire religieuse de la paroisse de Availles-sur-Seiche a été largement étudiée par Guillotin de Corson. Nous pouvons retenir de son travail quelques faits :
Les débuts de cette paroisse sont inconnus. Elle est mentionné en 1174 lors d'une réunion d'ecclésiastiques présidée par l'évêque de Rennes, à Rannée. Ses registres baptismaux remontent à 1494. L'année suivante, François de Broons, seigneur du Blanc-Mouton, pannetier de la reine-duchesse Anne de Bretagne, acheta avec Pierre de Villeblanche, seigneur de Martigné-Ferchaud, le manoir et la seigneurie de Fourneau, "avec les prééminences, droit d'enfeu et de sépulture en l'église d'Availles, sous la seigneurie de la Guerche, de laquelle lesdites choses sont tenues."
Ainsi, au 15e siècle, le seigneur de La Guerche était seigneur supérieur, et celui de Fourneaux seigneur fondateur de l'église d'Availles, et il en fut ainsi jusqu'à la Révolution.
La cure d'Availles était alternativement présentée par le Pape et par l'évêque. En 1790, ses revenus consistaient en un presbytère, jardin et pourpris et en une petite retenue de paille.
L'église :
Elle est dédiée à saint Pierre et se compose d'une nef terminée par un chevet droit. Cette construction remonte au 15e siècle et 16e siècle pour les quatre chapelles qui se trouvent, deux de chaque côté, au haut de la nef. Le clocher fut reconstruit en 1779. Dans le choeur se trouve l'enfeu des seigneurs de Fourneau et sur l'un des piliers du haut de la nef est une inscription gravée sur cuivre, relatant la fondation en 1655, de la confrérie du Saint-Sacrement, faite par le recteur Pierre Jouyn, qui fonda à cette intention une messe solennelle tous les jeudis.
Les chapelles :
La chapelle Saint-Joseph a été construite en 1867 par Monsieur l'abbé Beaudais, vicaire à Availles, près d'un carrefour de chemins appelé la Croix-Couverte, à l'emplacement d'un ancien oratoire. Bâtie dans le style néogothique, elle se situe au bord de la route de Cuillé.
La chapelle Saint-Fiacre de Fourneau. Une cloche de cette chapelle, fondue en 1538, est conservée au musée de Vitré, elle porte une inscription. Il est vraisemblable que la chapelle de Fourneau fut construite une quarantaine d'année plus tôt, à la fin du 15e siècle, par François de Broons, acquéreur de Fourneau en 1495.
A côté de l'église paroissiale se trouvait naguère une chapelle dédiée également à Saint-Pierre. Elle était très ancienne et avoisinait une motte féodale aujourd'hui rasée.
Les croix :
Les croix, qui n'avaient pas toujours une signification religieuse (certaines pouvant signifier une limite de juridiction, de paroisse ou de simple propriété) étaient autrefois très nombreuses dans les paroisses et pratiques pour se repérer. Outre la croix de pierre du cimetière, on dénombre neuf croix sur le territoire de la commune. Une d'entre elles, située dans le bourg entre l'ancien presbytère et l'ancien hospice est une croix de mission datée 1890. Plusieurs croix de chemin sont datées. Ainsi, près du Verger, on trouve une croix de 1827, près de la chapelle Saint-Jospeh de 1873, à la Croix Verte de 1922 et près de la Gaudinière de 1958. Une seule des 9 croix est en bois, il s'agit de celle de la Croix Verte, toutes les autres sont en granite.
Le cimetière :
Malgré un projet de translation hors du périmètre de l'église dès 1865 et une pratique largement utilisée, le cimetière de la paroisse est resté autour de celle-ci et conserve la même emprise figurée sur le cadastre ancien de 1827.
Photographe à l'Inventaire