Cet ancien manoir construit à la fin du 16e siècle ou au début du 17e siècle n'est pas mentionné comme tel dans l'ouvrage de Paul Banéat. En effet, avant la fin du 19e siècle ce bâtiment n'était déjà plus considéré comme manoir mais comme ferme avec une maison de retenue. Le logis a subi peu de modifications depuis sa construction, il s'agissait à l'évidence d'un manoir modeste car il y a peu d'éléments décoratifs au niveau de l'architecture, il faut tout de même noter la présence des deux lucarnes avec une tête sculptée. Le logis se composait de deux pièces avec cheminée au rez-de-chaussée, l'une servant de salle et celle à l'ouest de chambre. Il s'agissait d'une chambre haute sur cave profitant de la dénivellation de la cour. A l'origine, la fenêtre de cette chambre était plus haute, on peut encore voir en façade les traces de l'ancien arc formant linteau. L'étage était composé de deux autres chambres dont une seule avec cheminée, celle de l'est plus grande. L'accès à cette étage se faisait par un escalier situé dans le cellier en appentis postérieur. Cet escalier n'est pas celui d'origine, mais ce dernier devait se trouver au même emplacement dans un pavillon en pans de bois dépassant du toit. En effet, tout l'arrière du logis pour l'étage est lui-même monté en pan de bois : façade arrière et pignons. A mi-niveau de l'escalier se trouve encore les anciennes latrines et en-dessous au niveau du cellier une souillarde, c'est-à-dire un ancien évier. Le cellier formant un L autour du logis fut construit en même temps, tout comme le bâtiment accolé à l'est qui devait servir de logement au métayer. Celui-ci fut remanié, il fut probablement abaissé, la charpente est en effet récente. Il y avait peut-être un étage en pan de bois. Les dépendances réparties autour de la cour sont des constructions du 19e siècle. Le manoir fut déclassé en ferme à cette époque, peut-être même avant. Le logis devint alors une maison de retenue, c'est-à-dire que le propriétaire de la ferme se réservait l'étage pour venir à sa guise y loger, tandis que les fermiers vivaient au rez-de-chaussée.