Les fermes :
Il existe donc 46 fiches individuelles concernant les fermes antérieures au milieu du 20e siècle sur la commune de Chevaigné et 1 se rapportant à un alignement de deux fermes.
Les dépendances les plus fréquentes dans les fermes de la commune de Chevaigné sont l'étable et la soue, elles ont été identifiées dans plus de la moitié des fermes recensées. Vient ensuite le cellier qui est majoritairement installé dans un appentis postérieur au logis, avec, le plus souvent, un accès direct dans la salle et un accès extérieur en pignon. Dans un peu moins d'un tiers des fermes recensées, il existe encore une écurie. D'autre part, 7 fours et 9 fournil subsistent sur le territoire de la commune de Chevaigné. Ils étaient vraisemblablement plus nombreux à l'origine, puisque chaque ferme ou presque devait en posséder un. Cependant, ces éléments souvent situés à l'entrée de la cour, sont devenus gênants et inutiles avec le temps, c'est la raison pour laquelle il en subsiste si peu.
Signalons, que certaines dépendances sont quelquefois difficilement identifiables. En effet, si une écurie est aisément repérable grâce au fait que cet espace est systématiquement pavé, il n'en va pas de même pour une étable. Dans le cas où le bâtiment a été remanié, il est parfois difficile de faire la différence entre une étable et un cellier par exemple. Ainsi, 25 fermes de la commune possèdent au moins une dépendance non identifiables. Ces bâtiments d'exploitation sont dans la moitié des cas, éclatés autour d'un logis. 41 fermes possèdent des dépendances en alignement. Seulement 7 fermes sont organisées autour d'une cour centrale, comme à La Noëlais, au lieu des Vast ou au Bois Robert.
Les fermes de Chevaigné sont en très grande majorité implantées en milieu isolé. En effet, les lieux-dits sont, dans 46 % des cas, composés de deux fermes ; les villages de La Basse-Barrillère, de La Chemerais.
Enfin, en ce qui concerne les datations des fermes, une large part de celles-ci remonte au 19e siècle, comme dans la majorité des communes du département d'Ille-et-Vilaine. Dans de nombreux exemples, les fermes sont bien antérieures aux dépendances. Au Bois Robert, l'espace d'habitation date du 17e siècle, alors que les dépendances ont été reconstruites au 19e siècle. La seconde moitié du 19e siècle est une période propice à la construction en campagne. Les propriétaires, dans un souci de confort, choisissent de se faire construire un nouveau logis, à deux pièces à feu, et déclassent alors l'ancien logis en dépendance agricole. Une ferme de La Géminais témoigne de cette évolution, ainsi que la ferme du Grand-Logis, dont la maison d'habitation fut construite en 1902.
Les maisons :
Dans le cadre du recensement de l'architecture sur la commune de Chevaigné, 26 maisons ont fait l'objet d'un dossier individuel. De plus, il y a 20 fiches qui concernent des alignements de plusieurs maisons.
La composition chronologique du corpus est constituée à 93% d'édifices construits ou remaniés aux 19e et 20e siècles. C'est le cas principalement dans le bourg, où environ les trois quarts des maisons datent de la deuxième moitié du 19e siècle. Elles sont construites en terre sur un soubassement, plus ou moins haut, en moellon de grès. Les maisons les plus récentes (deuxième quart 20e siècle) sont élevées entièrement en moellon de grès et les ouvertures sont encadrées de brique.
Dans le bourg de Chevaigné, les maisons sont le plus souvent alignées à la rue et le type d'implantation dominant est mitoyen. Elles présentent une façade ordonnancée percée d'une ou de plusieurs travées, avec des pièces d'habitation à l'étage. Des maisons de ce type sont visibles au 24 rue d'Ille-et-Rance ou encore au 7 place de l'église. Cependant, quelques maisons avec une seule pièce de vie surmontée d'un grenier ont été repérées (17 rue d'Ille-et-Rance).
Les maisons à fonctions combinées : Les maisons à boutique :
Les maisons à fonctions combinées regroupent sous un même toit des pièces à usage d'habitation et des pièces à usage professionnel. Les maisons situées dans le bourg de Chevaigné conservent de nombreuses parties commerciales. La maison située au sud de l'église (2 place de l'église) est percée d'une grande ouverture destinée à l'accueil d'un café-épicerie. L'accès au logement était indépendant de celui du commerce. L'ouvrage de Ange Briand consacré à la commune restitue l'emplacement des anciennes boutiques.
Photographe à l'Inventaire