La distribution intérieur de ce manoir du 15e siècle a été très fortement altéré : cheminées sur mur gouttereau démontées ou transformées au rez-de-chaussée et baies agrandies. L'étage en revanche a conservé une suite de trois pièces distribuées par un escalier extérieur dans une tour d'angle en pierre débouchant sur une galerie suspendue ou coursière en encorbellement en bois d'origine. Cette coursière portée par la sortie des poutres du logis est remarquable par son authenticité et son état de conservation. Une sablière formée de plusieurs pièces en bois jointes par un assemblage en sifflet chevillé, porte des poteaux simplement équarris dans lesquels viennent s'assembler à tenon et mortaise trois barres formant garde-corps. Au sommet des poteaux des jambettes reliées à une autre sablière raidissent la structure. La plupart de ces éléments, y compris le plancher de la coursière maintenu sur des solives à l'aide de chevilles de bois traversantes paraissent authentiques et présentent un grand intérêt. Cet intérêt est accru par la rareté d'exemples de coursières en encorbellement conservés en place sur des manoirs bretons. Mis à part celle de Lauray-Bazou à Sainte-Anne-sur-Vilaine, la coursière de la Grimaudais semble à ce jour un des très rares vestiges d'un principe distributif relativement fréquent au 15e siècle.