A Vezin-le-Coquet, la majorité des maisons se concentre dans le village. La maison de la Carissais (1575), le presbytère et la maison du 22 rue de Montfort sont aujourd'hui les derniers représentants de la période d'Ancien Régime ; la maison de la Cohue (17e siècle) a été démolie au nord-est du pourtour de l'église à l'époque contemporaine. Ces bâtiments, construits en terre crue, présentent un plan rectangulaire, une élévation à un étage carré au-dessus d'un rez-de-chaussée et un haut niveau de comble. La couverture en ardoise possède un égout retroussé (coyau) et un avant-toit assez débordant. Les pignons sont parfois recouverts d'un essentage d'ardoise, l'ensemble de ces dispositifs étant destinés à protéger les murs du ruissellement. Les percements, s'ils recherchent un certain ordonnancement, ne sont par réguliers ; leurs encadrements sont en bois.
Les constructions du 19e siècle présentent des élévations ordonnancées et un souci de symétrie plus marqué ; la pente des toitures est plus faible, les coyaux disparaissent. La maison dite du Portail (2b rue des Violettes), datée 1859, témoigne de manière exemplaire de l'architecture de cette période. La terre crue reste le principal matériau de construction ; la toiture est le plus souvent à croupe. A la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, l'utilisation du schiste pourpre de Pont-Réan devient plus fréquente, puis, dans les années 1920-1930 remplace totalement le matériau traditionnel. Les maisons du 1,3,15 contour de l'Eglise, par exemple, témoignent de cette évolution.
L'architecture des fermes présente une évolution comparable du point de vue des caractéristiques générales et de l'utilisation des matériaux. Le plan et l'organisation fonctionnelle des bâtiments sont en revanche bien différentes. Malgré les remaniements qui affectent la plupart des édifices, quelques exemples témoignent encore de manière certaine de la distribution des anciennes fermes. Ainsi à la Marche d'Olivet, un ancien logis du 18e siècle, déclassé en partie agricole, est parfaitement conservé. Il se composait d'une salle avec cheminée (à l'est), d'une étable centrale et d'un débarras suivant un plan allongé, le rez-de-chaussée étant simplement surmonté d'un comble à surcroît abritant des greniers et percé de gerbières. Il est probable que l'ancien logis des Petites Haies, ou encore celui du Bas Vezin, aient présenté un parti similaire, bas et développé en longueur, couvert d'une toiture à croupe couverte d'ardoise. Les parties agricoles sont implantées généralement au sud et délimitent une cour ouverte. Au 19e siècle, la partie réservée à l'habitation tend à s'isoler des espaces conçus pour les animaux. Toujours à la Marche d'Olivet, un logis moderne est construit à cette période, à l'ouest de l'ancien. La pièce unique, surmontée d'un grenier, est plus largement éclairée. Un seconde parti à deux pièces contiguës et symétriques a également pu être observé à Bel-Air par exemple. Il comporte des parties agricoles sous le même toit, en alignement et en appentis postérieur. A la Tramabonnière, le corps de logis construit vers 1870 en moellon de schiste dans la hauteur du rez-de-chaussée et en terre au-dessus comporte deux pièces, des dépendances latérales et en appentis postérieur (cellier) ainsi que deux niveaux de greniers superposés. C'est vraisemblablement le même usage de greniers qui était fait du premier étage du corps de logis de la ferme de Salibart, édifice construit avec soin en 1885 et qui utilise la polychromie des matériaux (brique, schiste pourpre et calcaire) comme décor de façade. A la ferme de Montigné, coexistent au sein d'un même ensemble l'habitat du 18e siècle (1767) et le corps de logis moderne construit à la fin du 19e siècle suivant des modèles rationalistes.
Plusieurs maisons de retenue ont été repérées sur la commune, notamment à la Ménardière avec deux ensembles très différents, le premier juxtaposant une maison à deux pièces superposées remarquable par son haut toit brisé et une métairie, probablement du 17e siècle, le second, du 18e siècle, avec des bâtiments disposés suivant un plan en U comprenant un corps de logis central encadré d'un vaste pressoir et de celliers. La production de cidre était en effet l'une des caractéristiques de ces ensembles agricoles dont le propriétaire, un riche bourgeois rennais, se réservait l'usage d'une partie des bâtiments pour de cours séjours campagnards.
Photographe à l'Inventaire