Comme d'autres communes situées aux environs de Rennes, Vezin-le-Coquet est depuis longtemps un lieu de villégiature à la campagne pour les notables de la ville. La richesse de son patrimoine est essentiellement due à la présence de nombreux manoirs et demeures dont plusieurs présentent encore aujourd'hui un caractère remarquable.

Le plus ancien, le manoir de Chevillé, peut être daté du début du 15e siècle ; il s'agissait d'un manoir à salle basse sous charpente, comparable à celui de la Touche à Pacé, mais dont le parti d'origine a été affecté par plusieurs remaniements. Les manoirs du Champ Guillaume et du Tertre sont d'intéressants bâtiments du 17e siècle, le premier devant particulièrement être signalé pour la conservation de sa distribution intérieure. Les manoirs de la Motte de Vezin, de la Drouetière, du Rouvray et de Mouille Muse, transformés en fermes, ont subi d'importants remaniements. A Montigné, un édifice du 15e ou du 16e siècle a fait place à un petit château en 1675 ; ce dernier a été agrandi par la construction de plusieurs dépendances autour de 1900 et accueille aujourd'hui divers établissements religieux. La demeure du Longrais a, quant à elle, été transformée à différentes époques, un premier édifice du début du 17e siècle ayant été agrandi au 18e siècle puis au 19e siècle.

L'architecture de ces bâtiments se caractérise par une élévation à un étage carré, une toiture à croupe et égout retroussé couvrant le niveau du comble et parfois la présence d'un corps bas dans l'alignement du logis. La majorité d'entre eux sont des constructions en terre.

Certains ont probablement été des maisons de retenue au cours de leur histoire et ont pu abriter conjointement une métairie et un espace réservé à la villégiature de leur propriétaire.

L'historien Paul Banéat mentionne encore huit autres manoirs, édifices disparus ou sur lesquels s'élèvent maintenant des fermes ; il en est ainsi par exemple au Bas Vezin ou à Mesmennier.

A la Drouetière, une demeure de style néo-toscan, dite le Haut Jussé, autrefois surmontée d'un belvédère, a été édifiée au cours du 2e quart du 19e siècle à l'ouest du manoir existant.