Dossier collectif IA35044877 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Châteauneuf d'Ille-et-Vilaine
Les maisons et les fermes sur la commune de Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine
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Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    maison, ferme
  • Aires d'études
    Ille-et-Vilaine
  • Adresse
    • Commune : Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine

Les fermes :

Cette base de données est composée de 5 notices relatives à des fermes de la commune de Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine. Le nombre très réduit de fermes présentes dans la commune vient du fait que le territoire de la commune est très peu étendu et qu'il est principalement occupé par la ville de Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine.

Composition :

Les quelques fermes rencontrées sur le territoire de la commune sont composées d'un logis et de dépendances. Parfois, les deux fonctions sont abritées sous un même toit, c'est le cas de la ferme du 4 rue de la Riaudais. Au contraire, parfois, le logis est indépendant des annexes, en effet, la ferme du 2 rue de la Porte d'Aleth est composée d'un logis à l'ouest et, en retour d'équerre, de bâtiments qui abritaient les écuries et les porcheries.

Implantation :

Les fermes inventoriées sont principalement situées à la sortie de la ville, au sud, elles se trouvent par exemple au Clos Lessart et à Doslet. Seule une ferme se trouve dans la partie urbaine (14 rue de l'Etang) ; cette position est due au fait qu'il s'agit de l'ancienne métairie du château. Cette ancienne ferme est donc située à proximité directe du château, au sud-ouest de celui-ci.

Matériaux :

La majorité des fermes possède une maçonnerie de moellon de granite et de schiste. Toutefois, la ferme du 4 rue de la Riaudais fait figure d'exception car elle est élevée en bauge. La bauge est une technique qui consiste à réaliser un mur par levées de terre successives de 50 à 80 centimètres de haut. Traditionnellement, ce matériau est utilisé dans les zones où le sous-sol est pauvre en pierre, ce qui n'est pas le cas de Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine et ce qui rend donc son utilisation étonnante à cet endroit.

En ce qui concerne la couverture, toutes les fermes inventoriées sont actuellement couvertes d'ardoise ou bien de matériau synthétique, pourtant, les bâtiments les plus anciens étaient très probablement couverts en chaume à l'origine.

Datation :

Les fermes inventoriées datent majoritairement du 17e ou bien du 18e siècle. Les caractéristiques architecturales de ces bâtiments sont les suivantes : fortes pentes de toiture (quand celles-ci n'ont pas été transformées et diminuées au 19e siècle), présence d'un coyau, taille réduite des baies.

La construction de la ferme située au 2 rue de la Porte d'Aleth remonte à la charnière des 19e et 20e siècles. Le logis est très différent des autres, qui sont plus anciens, en effet, celui-ci possède un étage contrairement aux autres, par ailleurs, les percements de la façade sont très réguliers et symétriques ; ils forment trois travées.

Les maisons :

Cette base de données est composée de 120 notices relatives à des maisons de la commune de Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine. Les maisons inventoriées sont évidemment beaucoup plus nombreuses que les fermes car la majorité du territoire de la commune est couverte par la partie urbaine de Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine. La partie la plus ancienne de la ville se trouve au nord-ouest, à proximité du château et de l'église. L'implantation de ces deux bâtiments a vraisemblablement représenté le point de départ du développement de la ville.

Matériaux :

La plus grande partie des maisons de la commune est construite en moellon de schiste et de granite. Ainsi, la nature du sous-sol influence la construction, dans la mesure où le matériau de construction employé correspond au matériau local. Par ailleurs, à l'instar des fermes, une seule maison est partiellement construite en bauge. Ce matériau est rare dans les zones où le sous-sol est riche en pierre ; par ailleurs, il est souvent moins utilisé en milieu urbain qu'en milieu rural.

Les maisons de la commune de Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine sont principalement couvertes d'ardoise et de matériau synthétique. Pourtant, comme pour les fermes, les constructions les plus anciennes étaient autrefois couvertes en chaume ; la très forte pente de toit de certaines constructions témoigne encore de l'utilisation de ce matériau de couverture. Par ailleurs, sur certaines cartes postales du début du 20e siècle, sont encore visibles certaines maisons couvertes en chaume.

Typologie :

En fonction des différents secteurs de la ville, il existe des types de maisons différents. Ainsi, dans la partie la plus ancienne de la ville, à savoir la partie nord-ouest, à proximité du château, il subsiste quelques maisons dont les éléments architecturaux font penser à l'architecture en pans de bois (bois et remplissage en torchis). En effet, certaines constructions, comme par exemple celles du 2 rue du château, ou bien du 12, 14 place du Marché, possèdent encore des murs en pierre qui présentent des encorbellements. Ces murs en pierre servaient souvent de murs coupe-feu sur les constructions en pans de bois de la fin du Moyen Age (15e-16e siècle). Dans certains ouvrages sur la ville, l'existence d'une ville close est évoquée au 14e-15e siècle, il est possible que les constructions citées ci-dessus soient des vestiges des maisons à pans de bois qui existaient dans cette ville close. Ces constructions ont pu disparaître au moment des guerres de Religion (fin du 16e siècle), en effet, à cette époque de conflits entre catholiques et protestants, de nombreux bâtiments de la ville furent incendiés et détruits.

Par ailleurs, à Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine, il existe également des maisons modestes composées d'une seule pièce à feu surmontée d'un grenier. Plusieurs maisons de ce type existent au Petit Village, elles datent du début du 19e siècle.

Les maisons de la partie sud de la ville (la Carrée, le Cas Rouge) sont plutôt des maisons à travées. Ainsi, ces maisons, beaucoup plus récentes (19e siècle et début 20e siècle), présentent une grande régularité et symétrie sur leurs façades, les baies sont alignées et forment des travées.

Datation :

Les maisons les plus anciennes de la ville remontent à la fin du 15e et au début du 16e siècle. Il s'agit vraisemblablement d'anciennes maisons à pans de bois. Il ne subsiste que quelques vestiges de ces constructions : murs en pierre à encorbellements, linteaux de portes à coussinets... Deux dates portées de la fin du 16e siècle attestent également l'existence de maisons de cette époque. La maison du 10 rue de la Riaudais est datée de 1581 ; elle possède les caractéristiques propres à cette époque de construction : encadrements de baies chanfreinés, linteaux décorés d'accolade, appuis de fenêtre saillants.

Dans la partie nord-ouest de la ville, à proximité du château, il existe également de nombreuses constructions du 17e siècle. Ainsi, ces constructions possèdent souvent une très forte pente de toit avec un coyau (6 rue du Château, 9 rue de la Palestine), des encadrements de baies chanfreinés et des lucarnes surmontées de frontons semi-circulaires (2 et 12 place du Marché).

Comme dans la majorité des communes d'Ille-et-Vilaine, le 19e siècle représente le siècle au cours duquel les constructions de maisons ont été les plus nombreuses. Les constructions de la première moitié du 19e siècle correspondent, dans la commune, à un habitat relativement modeste, ainsi, les maisons du Petit Village illustrent ce phénomène car il s'agit de maisons à pièce à feu unique, simplement surmontée d'un grenier. Ces maisons ont été construites entre 1809 et 1848 car elles ne figurent pas sur le premier cadastre réalisé en 1809, alors qu'elles sont représentées sur celui de 1848.

Les maisons de la fin du 19e et du début du 20e siècle sont très souvent des maisons à travées. En effet, l'architecture de cette époque se caractérise par des façades très symétriques, des percements réguliers et organisés en travées, la présence d'un étage au minimum et souvent, des toitures à croupes. Des maisons telles que celles des 2 et 22 rue Carrée ou encore des 21 et 23 rue du Pavé Saint-Charles sont représentatives de l'architecture de cette époque.

Le presbytère :

D'après un document d'archives, nous savons qu'en juillet 1842, une maison appartenant à Monsieur Lenoir, médecin à Fougères, est vendue au curé de Châteauneuf pour en faire le presbytère. Il s'agit vraisemblablement de la maison toujours occupée par le presbytère actuellement. En juillet 1862, des travaux de restauration eurent lieu au presbytère.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle
  • Toits
  • Décompte des œuvres
    • repérées 127
    • étudiées 0

Bibliographie

  • BANEAT, Paul. Le département d'Ille-et-Vilaine, Histoire, Archéologie, Monuments. Rennes : J. Larcher, 1929.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
  • DECAUX, Amélie. Evolution architecturale du site castral de Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine du Xe au XXe siècle. Mémoire de Maîtrise d'Histoire de l'art, Université de Haute Bretagne Rennes I, sous la direction de Monsieur Jean-Yves ANDRIEUX, 1998-1999, 3 volumes.

  • GUILLOTIN DE CORSON, Amédée, Pouillé historique de l'archevêché de Rennes, Rennes : Fougeray, Paris : René Haton, 1884.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel) : USU sur pl. (v)
  • LE MINTIER, Anne-France. Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine. Mémoire de maîtrise F2 sous la direction de B. Merdrignac, 1997-1998.

  • OGÉE, Jean-Baptiste. Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne. Nlle éd. [1778-1780] rev. et augm. Rennes : Molliex, 1845.

  • PEROUSE DE MONTCLOS, Jean-Marie. Architecture, méthode et vocabulaire. Paris : Inventaire Général des monuments et des richesses artistiques de la France, Centre des monuments nationaux/Éditions du patrimoine, 2000.

  • POTTIER, Louis. L'église Saint-Nicolas de Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine. Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine, Imprimerie IBL, juillet 1993.

  • YVON, Pierre-Jean. Malouinères. Manoirs et demeures du Clos Poulet. Brest, Editions Le Télégramme, 2005. ISBN 2-84833-140-2.

  • Le patrimoine des communes d'Ille-et-Vilaine. Paris : Flohic éditions 2000, 2 tomes, (Le patrimoine des communes de France).

Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2007