Jusqu'en 1416, le manoir du Haut Coudray était la propriété de la famille Coudrais. Puis, il passe par succession à la famille Harpin, seigneurs de la Chesnaye entre 1532 et 1579. Le manoir appartient ensuite à la famille de Malenoë, seigneurs de la Chesnaye en 1623, qui le vend aux Gaucher, seigneurs du Verger en 1652, qui le vendent à leur tour aux Cochard, sieurs des Châteaux en 1705. Il passe ensuite par succession aux Fournier en 1754 puis aux le Cordier en 1774. En 1572, il avait été uni à la châtellenie de la Chesnaye puis en est distrait en 1652. Le manoir possédait un colombier, bâtiment qui correspond à l'un des privilèges seigneuriaux. Toutefois, il a disparu de longue date puisqu'il n'existait déjà plus en 1834, lors de la réalisation du premier cadastre communal. Le moulin est un autre bâtiment souvent associé aux manoirs, le cadastre de 1834 nous montre qu'il existait à cette époque, au nord-ouest, un moulin du Coudray. Le bâtiment actuel a été très transformé depuis sa construction, cette transformation de l'ancien manoir en ferme est semble-t-il ancienne car sur le cadastre de 1834, la disposition des bâtiments semble peu ou prou correspondre à l'organisation actuelle. Les éléments anciens qui subsistent en façade sont la fenêtre à appui saillant de l'étage en partie ouest ainsi que la porte en arc brisé surmontée d'un larmier et la fenêtre à encadrement chanfreiné au rez-de-chaussée de la partie est. Ces éléments correspondent à une architecture du 16e siècle. De plus, le linteau de la fenêtre à appui saillant est décoré d'un écu lisse qui portait probablement les armoiries des propriétaires du manoir. Les deux autres fenêtres de cette façade ont été remaniées bien qu'elles présentent elles aussi des encadrements en granite chanfreinés, ce qui témoigne d'une volonté de respecter le style de la construction. De plus, la porte et la fenêtre situées sur la partie la moins élevée à l'est pourraient constituer des remplois. Leur insertion sur cette façade semble en effet étrange ; ou bien, il s'agit de cette partie du bâtiment qui a été transformé et qui a perdu un ou plusieurs niveaux. En 1834, sur le cadastre, il existait un fournil dans l'alignement ouest du logis et un autre bâtiment de dépendance au sud-ouest de la cour. Entre ce bâtiment de dépendance et le fournil, il subsiste les traces d'un ancien portail qui atteste du fait que l'accès à la cour de ce manoir se faisait autrefois de ce côté.
- inventaire topographique, Louvigné Communauté
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Pays de Fougères - Louvigné-du-Désert
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Commune
Villamée
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Lieu-dit
le Haut Coudray
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Cadastre
1834
B2
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Dénominationsmanoir
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Destinationsferme
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Période(s)
- Principale : limite 16e siècle 17e siècle
- Secondaire : 2e moitié 20e siècle
Les bâtiments qui composent ce lieu sont tous construits en moellon de granite et couverts de toits à longs pans en ardoise. L'ancien logis est composé de deux parties ; la partie ouest la plus élevée et la partie est ne possédant qu'un rez-de-chaussée. Les encadrements de baies de la façade sont traités en pierre de taille de granite ; la fenêtre de l'étage en partie ouest possède un encadrement chanfreiné avec un décor de boules en partie inférieure latérale, un appui saillant et un linteau sur lequel se trouve un écu lisse. Les baies de la partie est sont traitées avec soin : fenêtre à encadrement chanfreiné et porte en arc brisé surmontée d'un larmier. La partie est de l'alignement abrite des dépendances et notamment une grange. Un ancien portail donnant accès à la cour se trouve à l'ouest.
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Murs
- granite
- moellon
- pierre de taille
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Toitsardoise
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Statut de la propriétépropriété publique
- (c) Conseil général d'Ille-et-Vilaine
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
Bibliographie
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BANEAT, Paul. Le département d'Ille-et-Vilaine, Histoire, Archéologie, Monuments. Rennes : J. Larcher, 1929.
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CHATENET Monique, MIGNOT, Claude (dir.). Le manoir en Bretagne. 1380-1600. Paris, Caisse nationale des monuments historiques et des sites/Editions du patrimoine/Imprimerie nationale Editions, 1999.
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DUCOURET, Jean-Pierre, LAISIS C., HAMON Françoise, TOSCER Catherine. L'habitat rural en Pays de Fougères.
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FROTIER DE LA MESSELIERE, Henri. Le guide de l'Ille-et-Vilaine. Plouagat : GP Impressions-Kervaux, 1994.
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GUILLOTIN DE CORSON, Amédée, Pouillé historique de l'archevêché de Rennes, Rennes : Fougeray, Paris : René Haton, 1884.
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MAUPILLE, M., L. Louvigné-du-Désert et ses environs. Reproduction en fac-similé de l'édition de Rennes : Imprimerie C. Catel, 1877, Paris : Res Universis, 1992.
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OGÉE, Jean-Baptiste. Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne. Nlle éd. [1778-1780] rev. et augm. Rennes : Molliex, 1845.
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ORAIN, Adolphe. Petite géographie pittoresque du département d'Ille-et-Vilaine pour servir de guide aux voyageurs dans Rennes et le Département. Rennes : P. Dubois Libraire-éditeur, 1884.
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PEROUSE DE MONTCLOS, Jean-Marie. Architecture, méthode et vocabulaire. Paris : Inventaire Général des monuments et des richesses artistiques de la France, Centre des monuments nationaux/Editions du patrimoine, 2000.
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Le patrimoine des communes d'Ille-et-Vilaine. Paris : Flohic éditions 2000, 2 tomes, (Le patrimoine des communes de France).
Documents figurés
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Villamée. Section B dite de Villeperdue, en deux feuilles, 1ère feuille, du n°558 au n°1129. [1834], échelle 1/2500 e. (A.D. Ille-et-Vilaine).
Photographe à l'Inventaire