La pierre, le granite en particulier, est le matériau de prédilection sur le territoire, elle est utilisée dans toutes les constructions, du puits au château.
Elle apparaît sous deux formes, le moellon et la pierre de taille. Le moellon est utilisé dans toutes les constructions et est le plus souvent ébauché, juste retaillé pour favoriser sa mise en oeuvre. On observe toutefois une différence entre la pierre utilisée pour les façades principales et celle usitée pour les murs pignons ou les façades postérieures. En façade principale, la pierre est posée de manière plus ou moins régulière, assisée, et la taille est plus poussée, même si l'on trouve des pierres de différentes tailles et formes. Ce n'est qu'à partir du 19e siècle que l'on cherchera de manière plus systématique à poser une pierre régulière, impression rehaussée par le travail des joints dans lesquels on dessine des rectangles dans le mortier frais.
La pierre de taille est utilisée pour les chaînes d'angles, les encadrements et pour les bâtiments les plus remarquables en façade principale. Dans les deux premiers cas, la forme et la taille des pierres sont variables, même si on observe régulièrement des pierres très imposantes. Les chaînes d'angles sont dotées de pierres allongées, parfois longues de plus d'un mètre sur quarante à cinquante centimètres de large maximum. On a pu observer régulièrement, à toutes les époques, un doublement du chaînage d'angles. Cet usage semble autant relever d'une recherche esthétique que d'un rôle fonctionnel dans la construction. La pierre de taille est parfois utilisée pour l'ensemble de la façade principale. Ces bâtiments exceptionnels sont le plus souvent anciens (16e siècle), bien que l'on ait observé ce type de mise en oeuvre jusqu'à la fin du 18e siècle, et réservés à une élite (nobles, bourgeois...). Les pierres de taille sont de formes variables et leur pose est particulièrement soignée, avec des joints fins. Il s'agit d'oeuvres d'artisans très qualifiés.
On trouve aussi, de manière épisodique, des constructions avec une partie des murs en torchis. Il s'agit le plus souvent de bâtiments annexes, mais il arrive d'observer ce type de mise en oeuvre sur la partie supérieure des murs pignons. Cette technique est également utilisée dans le cloisonnement des maisons. Il s'agit d'un mélange de terre et de paille enroulé autour de quenouilles en bois. Les traces de ce mode constructif se font de plus en plus rares, en particulier pour les éléments exposés aux vents dominants ou à la pluie.
Photographe à l'Inventaire