La majeure partie du tissu urbain du centre-bourg s'est constituée au 19e siècle. En effet, à Louvigné-du-Désert, les constructions de cette époque sont beaucoup plus développées, remplaçant même des réalisations plus anciennes. Les habitations urbaines du 19e siècle et du 20e siècle possèdent un ou deux étages avec éventuellement un commerce au rez-de-chaussée. La façade est souvent ordonnancée et axée lorsqu'il y a trois travées. On y trouve généralement plusieurs logements. Ces maisons de bourg sont implantées en "bandes" sur la rue ou autour d'une place, créant ainsi des espaces. A celles-ci viennent se juxtaposer des immeubles points de repères : le presbytère, les écoles, la poste... La majeure partie des constructions est élevée en granite. Au 19e siècle, sa découpe est devenue mécanique et standardisée. La brique apparaît dans les maisons les plus riches comme élément de décor (bandeaux, corniches). L'alliance granite et brique va de pair dans certains cas avec une architecture dite "pittoresque" en vogue fin 19e siècle et début du 20e siècle, issue, entre autre, des théories de Viollet-le-Duc. La place Charles-de-Gaulle a subi quelques changements comme le montrent des photographies prises dans les années soixante-dix. Ainsi, la mairie et une maison remontant au moins au 17e siècle ont été rasées. La mairie avait été construite en 1869 et fut démolie en 2000. De même, des halles jouxtant la mairie et visibles sur les cartes postales anciennes, ont été démolies dès 1959, elles dataient de 1866. Une pompe à eau se trouvait également sur cette place de 1861 à 1946, elle servait notamment à la boulangerie située non loin. Le monument aux morts situé à côté de l'église, sur le côté donnant sur cette place, a été inauguré le 27 septembre 1921, il s'agit d'une œuvre de l'architecte Perrin réalisée par le carrier Adolphe Brault. Il subsiste cependant toujours le manoir de Bonne Fontaine construit à la fin du 17e siècle, la façade nord de cette demeure est exécutée en grand appareillage. La façade sud, dans un appareillage plus petit, donne sur un parc-jardin. L'ensemble est entouré d'un mur percé de portes avec fronton. Des familles très aisées y ont habité, parmi lesquelles, à partir de 1830, les Maupillé et les Radiguer. Au numéro 31 de cette même place, se trouve une maison datée 1707. Ce bâtiment semble avoir été le point de départ à l'extension du bourg. Cette maison possède, de plus un balcon recouvert d'un auvent donnant sur une cour intérieure commune à plusieurs bâtiments. Balcons et escaliers desservent les chambres situées à l'étage, supprimant ainsi l'escalier intérieur et permettant la présence de foyers différents. Dans le prolongement de cette place, se trouve la rue de la Libération. Cette longue rue menant jusqu'à la route de Mellé possède quelques belles demeures. Ainsi, en plus de l'ancien manoir de la Chapelle, on trouve une demeure au numéro 18 qui daterait de 1638. Appelée le manoir du Pré de l'Aune, cette demeure a été reconstruite à l'emplacement d'un logis plus ancien, en grand appareil de granite gris de Louvigné. La porte est mise en valeur par une accolade moulurée. Elle a abrité des familles bourgeoises, en particulier les Gaultier-Lachese. D'autres rues conservent également des bâtiments anciens, c'est le cas de la petite rue d'Auvraie qui possède une maison datée 1680 et une autre de 1783. Cette rue située près du bourg ancien est l'une des plus anciennes de la ville. Etroite, elle conserve du 19e siècle des bordures de granite taillées légèrement en creux pour favoriser l'écoulement des eaux. Le numéro 1 de la rue Saint-Martin, où se trouve une belle maison du début du 18e siècle construite en grand appareil de granite, marque également un secteur d'extension du bourg. La grande rue Ambroise de Montigny qui se poursuit en rue Monseigneur Gry, puis en avenue de Normandie possède également de belles maisons du 19e siècle. Les éléments les plus remarquables sont le château de la Touche, la maison de retraite et la chapelle du Planty. En face de la chapelle du Planty se situent d'ailleurs des maisons plus anciennes pouvant remonter au 17e siècle. Il y avait également un haras dans cette rue, un café dans la première maison après la chapelle construite vers 1920, et une carrière de granite derrière le château de la Touche.
- inventaire topographique, Louvigné Communauté
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- (c) Collection particulière
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Pays de Fougères - Louvigné-du-Désert
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Commune
Louvigné-du-Désert
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Dénominationsville
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Période(s)
- Principale : Temps modernes
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Conseil général d'Ille-et-Vilaine
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- (c) Collection particulière
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- (c) Région Bretagne
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Bibliographie
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BANEAT, Paul. Le département d'Ille-et-Vilaine, Histoire, Archéologie, Monuments. Rennes : J. Larcher, 1929.
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GUILLOTIN DE CORSON, Amédée, Pouillé historique de l'archevêché de Rennes, Rennes : Fougeray, Paris : René Haton, 1884.
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Le patrimoine des communes d'Ille-et-Vilaine. Paris : Flohic éditions 2000, 2 tomes, (Le patrimoine des communes de France).
Contient
- Château de la Touche, 16 rue Monseigneur Gry (Louvigné-du-Désert)
- Gendarmerie, 15 rue de Saint-Brice (Louvigné-du-Désert)
- Maison de retraite, rue Monseigneur Gry (Louvigné-du-Désert)
- Manoir de la Chapelle, 7 rue d'Alsace (Louvigné-du-Désert)
- Place du Prieuré (Louvigné-du-Désert)
- Presbytère, rue du Maine (Louvigné-du-Désert)
- Rues Lariboisière et Dauphin-Brouard (Louvigné-du-Désert)
- Usine de taille de matériaux de construction, entreprise Gouyet, 2-4 rue Emile Deshayes (Louvigné-du-Désert)
- Église paroissiale Saint-Martin, place Charles de Gaulle (Louvigné-du-Désert)
Photographe à l'Inventaire