Le logis qui a aujourd'hui disparu était élevé en façade principale en grand appareil régulier de granite. Cette façade était percée de baies aux encadrements très soignés et caractéristiques du 16e siècle, à savoir une belle porte en plein cintre à double rouleau, une baie au rez-de-chaussée au chanfrein mouluré, et une fenêtre à l'étage avec appui saillant. Le toit à longs pans était couvert d'ardoise et très pentu. La façade nord était notamment percée d'une meurtrière qui éclairait un escalier à vis en granite. Celui-ci servait à la distribution intérieure du logis qui était composé de deux pièces superposées : une salle et une chambre, chaque pièce avait une cheminée et la chambre avait deux fenêtres à coussièges. Il s'agit là encore une fois du modèle de logis intermédiaire entre le logis de ferme et le manoir. Le logis daté 1778 est également intéressant. Il se situe dans un alignement de plusieurs bâtiments dont au moins deux sont des logis. Sa maçonnerie présente un appareillage mixte de moellon et de grande pierre de taille régulière. La cheminée a un décor de visage sur le piédroit. Le linteau de la porte est sculpté de l'inscription suivante : F.F.P. JNE FORTIN VEBRE / 1778. Les trois premières lettres signifient fait faire par. Le rez-de-chaussée est légèrement surélevé puisque quelques marches se trouvent devant la porte d'entrée. A l'intérieur, on trouve également une porte en anse de panier entre le logis et l'étable mitoyenne. La cheminée et la porte en anse de panier peuvent être des éléments plus anciens, ils correspondent généralement au 16e siècle. Il se peut donc que cette maison fut reconstruite sur la base d'un logis plus ancien.