Le manoir de la Pierre à l'Ane n'est pas signalé comme tel dans l'ouvrage de Paul Banéat, cependant son architecture et sa composition ont toutes les caractéristiques des logis seigneuriaux de l'époque. Ainsi, ce bâtiment est composé de deux corps de bâtiments en équerre reliés dans l'angle rentrant par une tour d'escalier circulaire. La maison d'habitation présente un bel appareillage en grande pierre de taille régulière. L'aile ouest se compose d'un cellier, d'une chambre au-dessus et d'un comble, l'aile sud de deux pièces d'habitation superposées et d'une dépendance vers l'est, l'ensemble possède un étage de comble. La tour d'escalier permet la circulation dans les pièces d'habitation de ses deux ailes. La chambre située au-dessus du cellier conserve une très belle cheminée à colonnes. Toutes les ouvertures du logis et de la tour d'escalier sont chanfreinées, certaines moulurées. On trouve également la trace d'emplacement de grilles sur la plupart des fenêtres. Certains linteaux sont décorés d'une accolade et un appui de fenêtre situé à l'étage en façade sud porte la date de 1643 et au milieu de ces chiffres un calice. Au sud de ce bâtiment, se trouvent encore l'étable et la grange situées sous le même toit, tandis que l'écurie et le four ont disparu. Située un peu plus au sud, subsiste une partie d'un alignement très ancien. La partie encore debout possède un linteau daté 1681. Celle détruite est connue par des photographies. Il s'agissait d'un bâtiment pouvant remonter au 16e siècle. En effet, sa façade principale élevée en grand appareil régulier de granite était percée d'une large porte en plein cintre avec moulure sur le chanfrein, d'une seconde porte plus basse avec un linteau à accolade et d'une baie au linteau sculpté d'un fronton. Les autres bâtiments anciens ont été très remaniés dans cet écart et ont perdu les caractéristiques architecturales de leur époque de construction.