Dossier d’œuvre architecture IA35048831 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Coglais Communauté
Presbytère, rue Saint-Melaine (Montours fusionnée en Les Portes du Coglais en 2017)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Fougères - Saint-Brice-en-Coglès
  • Commune Les Portes du Coglais
  • Lieu-dit Montours
  • Cadastre 1833 C1
  • Précisions commune fusionnée après inventaire Commune inventoriée sous le nom de Montours
  • Dénominations
    presbytère

Un état du lieu du bâtiment réalisé par le Conseil Municipal en 1802 nous permet de connaître l'aspect des lieux à cette époque :

"Une petite cour se trouvait à l'avant du bâtiment côté Est ; un portail composé de deux grands vantaux percés d'une petite porte en permettait l'accès. Une seconde entrée se trouvait probablement du côté de l'église et devait donner accès directement à la cuisine. Le rez-de-chaussée était occupé par deux pièces, la cuisine et le salon, séparées par un corridor. Les murs du salon étaient entièrement couverts de boiseries ; deux fenêtres l'éclairaient en façade ouest. Derrière le salon, au bas de l'escalier, se trouvait une petite cave qui possédait une porte donnant sur la cour. L'escalier en pierre donnant accès à la cave située sous le salon donnait sur le jardin.

L'escalier à deux volées desservait uniquement le premier étage. En haut de l'escalier, à l'étage, coté Est, se trouvait un petit cabinet alors qu'au sud, existait un couloir donnant accès aux toilettes. Un autre couloir existait à l'ouest, donnant sur le jardin ; il menait aux deux chambres.

Au sud, se trouvait "la chambre au moine" ; elle possédait deux fenêtres sur le jardin (à l'ouest). Les murs de cette chambre étaient couverts de boiseries sur lesquelles étaient exposées des tableaux et des tapisseries. Cette première chambre était complétée d'un petit cabinet éclairé d'une fenêtre.

Une autre grande chambre dont les murs étaient équipés de boiseries ouvrait du coté nord du couloir. Elle donnait accès à un petit cabinet situé sur le portail d'entrée du côté de l'église par un petit escalier situé dans l'angle nord-ouest de cette chambre. La partie du bâtiment proche de l'église était peut-être plus élevée car, pour passer du grenier au-dessus des chambres au grenier situé au-dessus du cabinet situé au-dessus du portail situé face à l'église, il fallait monter quelques marches.

Les fenêtres du bâtiment possédaient des vitraux scellés par du plomb.

La toiture était couverte de tuiles.

Les dépendances du logis prioral étaient assez importantes : au sud du salon, se trouvait l'écurie dont le sol était pavé. Après avoir servi d'écurie, cette partie était devenue un cellier au début du 19e siècle. Une grande cour s'étendait devant le presbytère, sur laquelle se trouvait un puits surmonté d'une charpente. Près du puits, il existait des auges pour abreuver les chevaux ainsi qu'un poulailler. Il existait un mur de 45 mètres de long et de 2, 80 mètres de haut du côté de l'église ; il servait de clôture à la cour et délimitait le cimetière.

Au fond de la grande cour, à l'ouest du presbytère, s'élevait un pavillon qui servit, apparemment, au logement du second vicaire chargé du service de la chapelle de Valaines. Au moment de la Révolution, ce pavillon devint la maison commune, c'est-à-dire, la mairie. Son entrée donnait sur la cour du presbytère ; il était composé d'une pièce sans feu au rez-de-chaussée. L'étage était accessible grâce à un escalier extérieur en pierre situé dans la grande cour. La pièce de l'étage était éclairée de trois fenêtres, respectivement au sud, au nord et à l'est. C'est dans cette pièce que se tenaient les premières séances du conseil municipal. Sous les combles, il existait une salle de réunion à laquelle on accédait par un escalier en "vire" placé dans la partie nord de la salle du conseil municipal. Une ouverture fut créée pour donner un accès direct du pavillon au cimetière situé autour de l'église.

Au sud de ce pavillon, s'étageait une suite de petites dépendances : une étable, un refuge à porcs, un fournil, un grand four et un pressoir. Un mur percé d'une porte de communication séparait ces bâtiments de la grande cour.

Dans la mesure où le recteur-prieur bénéficiait du droit de percevoir la dîme, c'est-à-dire une partie des récoltes de la paroisse, il lui fallait stocker ces céréales. Le patronage actuel (en 1802) correspond à l´ancienne grange à dîme. Cette ancienne grange a été transformée en patronage par l'abbé Patin".

Un prieuré fut fondé à Montours vers le milieu du 12e siècle ; ce dernier fut donné aux religieux de l'abbaye de Rillé par le baron de Fougères. Les moines de Rillé desservirent la paroisse de Montours avec le titre de prieur-recteur jusqu'à la Révolution française. Le bâtiment actuel, abritant la mairie de Montours était à l'origine l'ancien logis prioral ; au milieu du 20e siècle, ce bâtiment servait en presbytère. En 1678, Frère André Coquebert, recteur-prieur de Montours déclara au roi, le 4 novembre, que son prieuré consistait en ce qui suit : "le presbytère et maison priorale, sise proche de l'église avec les écuries et fanneries. Cour et jardin au devant et au derrière ; la pièce du Grans Clos, contenant 3 journeaux et demi-cinq autres pièces de terre de Montours - et le pré Guillopel au Ferré". Le prieur ajouta : "avoir entendu dire en outre que le temporel de Montours comprenait autrefois plusieurs autres pièces de terres aliénées pour les subventions ecclésiastiques. Mais le prieur - recteur de Montours jouissait encore des dîmes de toutes espèces de grains, lins, chanvres, agneaux, cochons, livrées dans la paroisse. En 1786, frère François Turges afferma une partie de son pourpris composé d'un verger et de huit pièces de terre et la totalité de ses dîmes, moyennant 4500 livres d'argent, plus 150 demaux de sarrasin, 200 demaux de seigle, 100 demaux d'avoine, 100 livres de filasse et 8 charretées de paille. Le bâtiment a connu des remaniements, il a vraisemblablement été rehaussé à la fin du 19e siècle. Les baies du second étage sont en effet différentes de celles du rez-de-chaussée et du premier étage, de plus, la pente de toiture a été redressée. A l'origine, la pente du toit était très probablement plus accentuée. Dans les années 1970, l'ensemble était encore assez homogène, le logis du presbytère se trouvait au nord et au sud, s'élevaient les dépendances : grange dans l'alignement sud du logis et écurie en retour d'équerre par rapport au logis, au sud-est. Il existait un portail d'accès à la cour formée par les dépendances. Il existait également un portail d'accès à la cour situé à l'est du presbytère. Dans cette dernière, se trouvait un puits. C'est au sud du bâtiment que se trouvait l'ancienne entrée avec sa porte cochère. Il subsiste au nord un contrefort qui prouve l'existence des autres bâtiments qui formaient l'ancien prieuré. Le même contrefort existait au sud, toutefois, depuis la construction du bâtiment contemporain au sud, ce dernier n'est plus visible. En 1842, les bâtiments et jardins du presbytère sont affectés au service de l'école communale primaire. En 1932, des réparations ont lieu sur la grange du presbytère. Aujourd'hui, le bâtiment est englobé dans une architecture contemporaine, qui se développe au sud du bâtiment ancien et qui abrite le centre Civique et Culturel de la commune.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle

Le bâtiment est construit en moellon de granite pour ce qui concerne le gros-oeuvre ; les encadrements de baies et chaînages d'angles sont quant à eux traités en pierre de taille du même matériau. La toiture à longs pans est couverte d'ardoise. Les façades est et ouest sont toutes deux rythmées par quatre travées composées de baies quadrangulaires. Le bâtiment s'élève sur trois niveaux. Une montjoie, niche à statue en granite, se trouve entre le second et le troisième niveau, entre les travées de la façade Est. Cette niche en plein cintre est accolée de deux pilastres qui supportent un fronton triangulaire reposant sur des chapiteaux. A l'intérieur, subsiste la cheminée de la pièce nord du rez-de-chaussée qui correspondait à la cuisine du presbytère. Dans cette pièce, se trouve une partie d'un retable en granite (1, 70 mètre de long) représentant une Crucifixion et provenant de l'ancienne église. Au pied de la croix, la Vierge et Saint jean sont représentés. De part et d'art, se trouve un décor composé de trilobes surmontés d'arcs en accolade.

  • Murs
    • granite
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Documents d'archives

  • A. D. Ille-et-Vilaine. Série O : Administration et comptabilité communales. Edifices publics. Monuments et établissements publics. Montours. Presbytère (An VIII-1932). 20 192/13.

Bibliographie

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    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
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  • FROTIER DE LA MESSELIERE, Henri. Le guide de l'Ille-et-Vilaine. Plouagat : GP Impressions-Kervaux, 1994.

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    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
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  • Le patrimoine des communes d'Ille-et-Vilaine. Paris : Flohic éditions 2000, 2 tomes, (Le patrimoine des communes de France).

Documents figurés

  • Montours. Section C dite de la Bélinais, en deux feuilles, 1ère feuille, du n°1 au n°530, Levé par Coupé et Maudet, géomètre de 1ère classe. [1833], échelle 1/2500 e. (A.D. Ille-et-Vilaine).

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010