Un état du lieu du bâtiment réalisé par le Conseil Municipal en 1802 nous permet de connaître l'aspect des lieux à cette époque :
"Une petite cour se trouvait à l'avant du bâtiment côté Est ; un portail composé de deux grands vantaux percés d'une petite porte en permettait l'accès. Une seconde entrée se trouvait probablement du côté de l'église et devait donner accès directement à la cuisine. Le rez-de-chaussée était occupé par deux pièces, la cuisine et le salon, séparées par un corridor. Les murs du salon étaient entièrement couverts de boiseries ; deux fenêtres l'éclairaient en façade ouest. Derrière le salon, au bas de l'escalier, se trouvait une petite cave qui possédait une porte donnant sur la cour. L'escalier en pierre donnant accès à la cave située sous le salon donnait sur le jardin.
L'escalier à deux volées desservait uniquement le premier étage. En haut de l'escalier, à l'étage, coté Est, se trouvait un petit cabinet alors qu'au sud, existait un couloir donnant accès aux toilettes. Un autre couloir existait à l'ouest, donnant sur le jardin ; il menait aux deux chambres.
Au sud, se trouvait "la chambre au moine" ; elle possédait deux fenêtres sur le jardin (à l'ouest). Les murs de cette chambre étaient couverts de boiseries sur lesquelles étaient exposées des tableaux et des tapisseries. Cette première chambre était complétée d'un petit cabinet éclairé d'une fenêtre.
Une autre grande chambre dont les murs étaient équipés de boiseries ouvrait du coté nord du couloir. Elle donnait accès à un petit cabinet situé sur le portail d'entrée du côté de l'église par un petit escalier situé dans l'angle nord-ouest de cette chambre. La partie du bâtiment proche de l'église était peut-être plus élevée car, pour passer du grenier au-dessus des chambres au grenier situé au-dessus du cabinet situé au-dessus du portail situé face à l'église, il fallait monter quelques marches.
Les fenêtres du bâtiment possédaient des vitraux scellés par du plomb.
La toiture était couverte de tuiles.
Les dépendances du logis prioral étaient assez importantes : au sud du salon, se trouvait l'écurie dont le sol était pavé. Après avoir servi d'écurie, cette partie était devenue un cellier au début du 19e siècle. Une grande cour s'étendait devant le presbytère, sur laquelle se trouvait un puits surmonté d'une charpente. Près du puits, il existait des auges pour abreuver les chevaux ainsi qu'un poulailler. Il existait un mur de 45 mètres de long et de 2, 80 mètres de haut du côté de l'église ; il servait de clôture à la cour et délimitait le cimetière.
Au fond de la grande cour, à l'ouest du presbytère, s'élevait un pavillon qui servit, apparemment, au logement du second vicaire chargé du service de la chapelle de Valaines. Au moment de la Révolution, ce pavillon devint la maison commune, c'est-à-dire, la mairie. Son entrée donnait sur la cour du presbytère ; il était composé d'une pièce sans feu au rez-de-chaussée. L'étage était accessible grâce à un escalier extérieur en pierre situé dans la grande cour. La pièce de l'étage était éclairée de trois fenêtres, respectivement au sud, au nord et à l'est. C'est dans cette pièce que se tenaient les premières séances du conseil municipal. Sous les combles, il existait une salle de réunion à laquelle on accédait par un escalier en "vire" placé dans la partie nord de la salle du conseil municipal. Une ouverture fut créée pour donner un accès direct du pavillon au cimetière situé autour de l'église.
Au sud de ce pavillon, s'étageait une suite de petites dépendances : une étable, un refuge à porcs, un fournil, un grand four et un pressoir. Un mur percé d'une porte de communication séparait ces bâtiments de la grande cour.
Dans la mesure où le recteur-prieur bénéficiait du droit de percevoir la dîme, c'est-à-dire une partie des récoltes de la paroisse, il lui fallait stocker ces céréales. Le patronage actuel (en 1802) correspond à l´ancienne grange à dîme. Cette ancienne grange a été transformée en patronage par l'abbé Patin".
Photographe à l'Inventaire