L'origine de la paroisse de Baillé n'est pas connue précisément, cependant, on peut affirmer qu'elle remonte au moins au 11e ou 12e siècle, à en croire les éléments romans encore présents dans l'église paroissiale.
L'église primitive aurait pu être l'ancienne chapelle Saint-Thomas, présente dans l'ancien cimetière et aujourd'hui disparue. Les textes du 16e siècle présentaient d'ailleurs la paroisse comme dédiée à ce saint.
La terre de Baillé appartenait essentiellement à la seigneurie des Flégées, connue depuis le 11e siècle, à celle du Tiercent et à celle de Saint-Etienne.
La commune de Baillé se situe dans le secteur sud de la communauté de communes du Coglais. Elle est voisine de Saint-Marc-le-Blanc et du Tiercent à l´ouest, de Saint-Hilaire-des-Landes au sud-est, de Saint-Etienne-en-Coglès au nord-ouest et du chef lieu de canton, Saint-Brice-en-Coglès au nord.
D´une superficie de 523 hectares, la commune de Baillé est une des plus petites de Coglais Communauté. Elle compte toutefois encore plus de 320 habitants et affiche une certaine stabilité démographique depuis la fin des années 1990.
-Paysages et hydrologie
Territoire rural, Baillé possède un paysage bocager encore bien conservé.
Les éléments forestiers principaux sont composés du bois au sud du Bas-Montéval, du Bois au nord du moulin de Perret et du bois des Flégées.
Le reste de la végétation est constitué par les haies bocagères et la ripisylve. Cette dernière se retrouve le long des cours d´eau qui encadrent le territoire communal. Parmi eux, on peut citer la Minette au sud, qui marque la limite avec Saint-Hilaire, mais aussi les ruisseaux Greslé et de Panlivard à l´ouest, ou bien encore le ruisseau de Frénousse à l´est.
La vallée de la Minette possède les principales caractéristiques paysagères : relief plus marqué, boisements...
-Implantation du bâti
-Le Bourg
Le bourg est implanté dans la frange sud de la commune, au croisement de la route de Saint-Hilaire-des-Landes à Saint-Marc-le-Blanc et de la RD 102. Il s'est organisé autour de l'église paroissiale et de son cimetière.
Le tissu urbain s´organise en étoile à partir de l´église et de l´ancien cimetière. Une quarantaine d´éléments forment aujourd´hui le village, essentiellement d´anciennes maisons et anciennes fermes.
On trouve aussi cinq croix et le monument aux morts, ainsi que les bâtiments publics, église, ancien presbytère et l´ancienne mairie-école.
On a observé des maisons de diverses périodes, la plus ancienne remonte au 16e siècle, tandis que cinq dates portées sont du 17e siècle et une du 18e siècle.
Le bâti est en règle générale plutôt ancien, avec un fort pourcentage d´éléments antérieurs au 18e siècle, même s´ils ont souvent été remaniés dans la seconde moitié du 19e siècle ou au 20e siècle.
C'est également dans le bourg que l'on retrouve les bâtiments publics, l'église, le presbytère ou la mairie-école. Cette dernière fut construite en 1874-1875, par l'architecte Jourdin..
-Les écarts
Le réseau des écarts s'organise en grande majorité autour de la route départementale 102, ils sont implantés en fond d'impasse, accessibles par des chemins perpendiculaires à l'axe nord/sud.
Ils s'agit essentiellement de petits ensembles, dépassant rarement deux ou trois anciennes fermes.
-Le Patrimoine de Baillé
Le patrimoine de Baillé est essentiellement composé d'anciennes fermes et de maisons rurales, à 85%, et d'une dizaine de croix.
Le reste des éléments repérés est constitué d'unica, comme l'église, le presbytère, la manoir des Flégées...
Le bâti est ancien avec plus de 40% d'éléments antérieurs au 18e siècle.
La date portée observée la plus ancienne est de 1573, on trouve aussi six dates du 17e siècle, quatre du 18e siècle, quatre du 19e siècle et une du début du 20e siècle.
Le matériau de prédilection est évidemment le granite, qui affleure en de nombreux points sur la commune. Il a permis une mise en oeuvre soignée, en particulier aux 16e et 17e siècles et a été utilisé majoritairement jusqu'aux années 1950 avant de ne devenir qu'un matériau d'appoint dans l'habitat.
Il a également fait l'objet d'un travail particulier au niveau des décors, que ce soit en façade par le biais d'appuis de fenêtres ou d'encadrements ouvragés ou bien par la mise en valeur des cheminées au niveau des piédroits ou des manteaux.
Photographe à l'Inventaire