Le village de Saint-Marc-sur-Couesnon a conservé sa disposition ancienne ; il s'agit d'un village dit ecclésial car les constructions qui le constituent se concentrent majoritairement autour de l'église. Sur le cadastre napoléonien de 1833, l'enclos paroissial occupait primitivement une surface importante autour de l'église et englobait le cimetière jusqu'à la fin du 19e siècle. Le bourg contient encore quelques vieux logis remontant au 17e siècle, des vestiges de l'ancien château de Saint-Mard datant du 16e siècle, et un vieux presbytère. Paul Banéat cite également dans son ouvrage sur l'Ille-et-Vilaine, l'ancienne Maison du Croisé où on faisait l'école au 18e siècle, et l'ancienne chapelle de la Basse Deyre datant de 1740 et ayant aujourd'hui disparu. La maison du Croisé avait été cédée par Julie du Feu, dame de Pontdauphin au recteur de la paroisse en 1744 pour servir de classe au maître d'école. La partie du village qui conserve les constructions les plus anciennes se trouve au nord de la route nationale et autour de l'église paroissiale. Une des maisons anciennes les plus intéressantes est celle située au sud ouest de l'église. Il s'agit d'une demeure pourvue d'une grande porte en plein cintre à double rouleau et arc souligné d'une moulure, ainsi que d'une charpente ancienne, constituant un bel exemple d'architecture du 16e ou 17e siècle. A cette maison fut accolée à chaque pignon d'autres constructions vers 1860. L'ancienne route nationale traverse le bourg d'est en ouest formant une grande ligne droite. Des constructions neuves sont visibles à l'entrée est du bourg où elles sont regroupées, tandis que le noyau ancien reste autour de l'église. Ainsi, le bourg de Saint-Marc-sur-Couesnon ressemble à un grand hameau comportant une vingtaine de maisons anciennes aspectées en majorité au sud et ayant une rue principale. Le village a évolué depuis 1833, date de réalisation du premier cadastre communal. Ainsi, la quasi totalité des constructions qui existe aujourd'hui date du 19e siècle. Les premiers équipements n'apparaissent que dans la deuxième moitié du 19e siècle, époque où des travaux d'aménagement ont lieu dans la commune. Dès 1873, le maire et le conseil municipal projettent la construction d'une maison d'école. L'école des garçons et la mairie sont construites en 1883. La commune possédait également une école privée de filles située dans un logement qui appartient à la fabrique au nord-ouest de l'église, il s'agit du long bâtiment daté 1732. En 1903, la décision est prise de construire à l'est de l'école de garçons une salle de classe pour les filles. Au Vent d'Ouest à la sortie ouest du bourg se trouve l'ancien patronage bâti vers 1912 qui servit également pour les réfugiés pendant la seconde guerre mondiale. Le terrain où il se situe appartenait aux descendants de la famille de Saint-Mard qui voulaient faire en ce lieu une école privée. La grande maison face à la route de la mairie appartenait à la famille Toussaint-Perrier, une chapelle dans le cimetière porte le nom de cette famille. Il s'agit d'une belle construction de la fin du 19e siècle entourée d'appentis dont l'étage est élevé en brique, le rez-de-chaussée servait de garage. La brique est également utilisée pour la niche à statue de la façade et pour former des arcs de décharge au-dessus des linteaux de chaque ouverture, le tout formant un ensemble harmonieux. Cette maison est accolée à une ancienne épicerie. La question du transfert du cimetière fournit l'essentiel des débats au sein du conseil municipal à la fin du 19e siècle. Le cadastre ancien indique que le cimetière était divisé en deux par la route, la plus grande partie étant autour de l'église, et le petit cimetière de l'autre côté de la route. Un terrain est acheté en 1899 pour la création du nouveau cimetière et le projet de transfert est définitivement adopté la même année. A la place de l'ancien cimetière, un monument aux morts est élevé en 1921, il est en granite et porte les croix de guerre, ainsi qu'en relief et poli la palme glorieuse. Il fut réalisé par l'entrepreneur Jules Sarrinet de Saint-Aubin-du-Cormier. Dans le bourg, il y avait également autrefois la gare de tramway. Le bâtiment en bois a été conservé mais déplacé au lieu-dit la Motte. Cette ligne allait de Fougères à Rennes et a cessé de fonctionner en 1952.