La commune de Saint-Aubin-du-Cormier comptait 3781 habitants en 2008 alors qu'elle n'en comptait que 2746 en 1999. Au 16e siècle, la population s'élevait à 900 habitants. La population de la commune est donc en fort accroissement ; ceci est vraisemblablement la conséquence de la mise en service définitive de l'autoroute A84 reliant Rennes à Caen en janvier 2003. Cette voie de communication a favorisé l'installation de nombreuses personnes travaillant à Rennes sur ce territoire. Par ailleurs, dès les années 1860, la démographie se développe grâce à l'installation de militaires à la Lande d'Ouée (ouest du territoire de la commune) ; environ 1000 personnes travaillent aujourd'hui sur ce site.
Le territoire de la commune s'étend sur 2740 hectares ; il forme une excroissance au nord-ouest qui est occupée par la forêt domaniale de Saint-Aubin-du-Cormier. Le territoire de la commune est donc largement couvert par les bois et les forêts, d'autant plus que trois autres bois entourent la ville : le Bois du Milieu à l'ouest, le Bois d'Uzel au nord et le Bois de Rumignon à l'est.
Le territoire de la commune est traversé par plusieurs cours d'eau : les ruisseaux de Moroval et de la Ripotière à l'ouest et les ruisseaux de la Biennais et des Vallées au sud. Un étang se trouve par ailleurs au sud du château.
L'occupation du territoire est ancienne puisque plusieurs menhirs, "roches piquées", s'élèvent dans la forêt de Haute-Sève. Ces menhirs sont au nombre de six et attestent d'une occupation remontant au Néolithique. Les mégalithes sont en effet datables du Néolithique, ou âge de la pierre polie (6000 à 2500 avant J. C.). L'édification des menhirs est probablement liée à des cultes ou bien, fonction plus pratique, à la délimitation d'un territoire.
Les menhirs de Saint-Aubin-du-Cormier sont du même type que celui qui se trouve à la Baudouinais à Livré-sur-Changeon.
La ville fut créée vers 1225 autour du château qui venait juste d'être édifié. Afin d'attirer de futurs habitants, le duc de Bretagne de l'époque, Pierre Mauclerc, accorde en effet un certain nombre de privilèges et d'exemptions de taxes aux arrivants. Au 14e siècle, comme de nombreuses autres villes situées sur les frontières de la Bretagne et de la France, la ville de Saint-Aubin-du-Cormier se dote d'une enceinte. Le château est démoli suite à la défaite bretonne de 1488. La bataille du 28 juillet 1488 s'est déroulée sur le territoire de la commune de Saint-Aubin-du-Cormier (ouest de la ville) ; elle sonne le glas de l'indépendance bretonne par rapport à la France. L'armée française, dirigée par le duc de la Trémouille, prit le prétexte de l'asile donné par François II, duc de Bretagne, au duc d'Orléans pour mettre le siège devant Fougères, considérée comme la clé de la Bretagne. Le but véritable de cette attaque était de réunir le duché breton à la couronne de France. Du côté breton, l'armée était divisée et obéissait à des chefs aux idées très différentes. Fougères ayant capitulé, l'armée bretonne décida de marcher sur Saint-Aubin-du-Cormier, place récemment prise par les français. Le 26 juillet 1488, les bretons campèrent au village d'Orange à Vieuxvy-sur-Couesnon, alors que les français marchaient à leur rencontre. Environ 6 000 bretons et 1 500 français perdirent la vie lors de cette bataille. Des armures et des pièces ont d'ailleurs été retrouvées par les exploitants de la ferme de Moroval.
La position géographique de Saint-Aubin-du-Cormier, sur les axes Rennes-Fougères et Vitré-Saint-Malo, a permis le développement d'une activité commerçante importante dès l'Ancien Régime. Au 19e siècle, cette activité était encore très développée.
En 1848, l'application d'un plan d'alignement entraîne la destruction de l'ancienne église et de la halle qui se trouvaient au sud de l'église.
Thomas James est natif de la commune de Saint-Aubin-du-Cormier. Il est d'abord chapelain au château Saint-Ange à Rome sous le pontificat de Sixte IV. En 1478, il est nommé à l'évêché de Saint-Pol-de-Léon, puis à Dol en 1482. Il fut envoyé comme ambassadeur par le duc de Bretagne François II à plusieurs reprises. Il mourut en 1503, son tombeau a été exécuté par des sculpteurs italiens, les Juste, en 1507 et se trouve dans la cathédrale de Dol. Ce tombeau est un des premiers témoignages de la Renaissance en Bretagne.