La commune de Saint-Christophe-de-Valains comptait 191 habitants d'après le recensement de la population de 2008. Aujourd'hui, Saint-Christophe-de-Valains a retrouvé une population qui est à peu près la même qu'à la fin du 18e siècle, époque durant laquelle la commune comptait environ 200 habitants.
Son territoire, de forme triangulaire, s'étend sur 312 hectares. Elle est traversée dans sa partie Est par le ruisseau de Villée ; le ruisseau de la Boulais forme sa limite ouest avec la commune de Vieux-Vy-sur-Couesnon et la rivière de la Minette sépare la commune de Saint-Christophe de celle de Chauvigné, située au nord. Au bord de cette rivière, il existait de nombreux moulins à papier qui ne subsistent aujourd'hui qu'à l'état de vestiges.
Le territoire de la commune, peu étendu, est très boisé, notamment dans le secteur de la Minette ou encore du ruisseau de Villée.
Le sous-sol du territoire de cette commune est granitique, ce qui se reflète largement dans l'architecture puisque tous les bâtiments anciens sont construits avec ce matériau. Seules quelques dépendances sont construites avec d'autres matériaux comme la terre par exemple, selon la technique du pan de bois (torchis, mélange de terre et de paille, utilisé comme matériau de remplissage entre des poteaux en bois et maintenu par des quenouilles, baguettes en châtaignier) ou de la bauge (technique consistant à élever un mur en terre par levées successives de 50 à 80 centimètres de haut).
Les premières mentions de Saint-Christophe-de-Valains remontent à l'époque romane, époque de fondation d'un prieuré-cure à cet endroit par l'abbaye de Rillé de Fougères. Jusqu'à la Révolution, l'abbaye de Rillé présentait le recteur et prélevait les dîmes de la paroisse. En 1803, la paroisse de Saint-Christophe-de-Valains fut supprimée et son territoire joint à Saint-Ouen-des-Alleux ; Saint-Christophe-de-Valains ne devint une commune qu'en 1824.
Le mot de "Valains" a été ajouté au nom de la commune pour la différencier de la commune de Saint-Christophe (des-Bois) située près de Vitré. Ce nom de "Valains" vient probablement du fait qu'il existait un écart portant ce nom à Vieux-Vy-sur-Couesnon, en limite de Saint-Christophe.
Un chêne séculaire, appelé "chêne de la liberté", se trouve à la Basse Haye au nord-ouest de la commune. Après la Révolution, chaque commune avait été invitée à planter un arbre de la Liberté, toutefois, celui-ci semble plus ancien et son nom vient, semble-t-il, du fait qu'une pancarte commémorant une victoire de 1848 y était apposée. Avant la seconde guerre mondiale, il portait une pancarte sur laquelle se trouvait l'inscription suivante : "Chêne de la liberté. Paix, Travail, Liberté, l'Union fait la force, 1848".
Au milieu du 19e siècle, la majorité des habitants de la commune est mentionnée comme exerçant le métier de tailleurs de pierre, le granite en l'occurrence.
Il existe un château sur le territoire de la commune, le château de la Bélinaye, qui date en partie de l'époque Louis XIII (1ère moitié du 17e siècle). Il n'existe pas de manoirs, pourtant, au sud-ouest de l'église, se trouve un bâtiment daté 1572 qui présente les caractéristiques de l'architecture manoriale (façade en pierre de taille, corniches à modillons, existence de plusieurs pièces à feu, présence d'un escalier en vis logé dans une tour...).
Les autres bâtiments de la commune ont été construits durant trois époques principales, à la fin du 16e et au début du 17e siècle, au cours de la seconde moitié du 18e siècle et autour du milieu du 19e siècle. Des dates portées attestent de ces constructions. Dans les années 1970, un certain nombre de bâtiments était encore couvert de chaume ainsi qu'en attestent les photographies prises lors de la réalisation d'une enquête d'inventaire du patrimoine en 1969. Il existait également encore à l'époque quelques vestiges de toitures couvertes de tuiles plates, vraisemblablement produites au 18e siècle à la Poterie de Saint-Ouen-des-Alleux.
La commune est labellisée "Communes du patrimoine rural de Bretagne" depuis 2005.
Photographe à l'Inventaire