Le moulin à papier de la Roche-qui-Bruit
Le moulin à papier de la Roche-qui-Bruit est situé sur la Loisance, le plus en aval des deux moulins de la Roche-qui-Bruit.
On trouve trace de l'activité de moulin à papier à la Roche-qui-Bruit, au milieu du XVIIe siècle. En 1655, le fermier en est Jean Gallouin. En 1730, un contrat de fermage est établi par Guillaume le Gall de Cunfiou, comte de Ménoray, conseiller du Roi à son parlement de Bretagne, au bénéfice de François Bonamy, premier huissier à Antrain et à Jean Caillé, marchand.
Les fermiers généraux du domaine sont, en 1707, Jean-Louis Roussin, sieur de la Croix et Marie Chastel, son épouse.
En 1710, le seigneur de la Ménoray vend tous ses biens à Jean-Baptiste Bernard, sieur de la Harpe. Lors de la prise de possession, il est mentionné "avons fait battre et tourner ledit moulin à papier".
A partir d'Octobre 1713, c'est de nouveau le seigneur de la Ménoray qui signe les baux. En 1717, Richard Georget Binetière, papetier au moulin de la Galesnais, succède à Jean-Marie Roussin. Le montant des baux est de 200 livres par an, plus 2 rames de papier commun et une de papier fin. L'état des lieux fait à cette occasion fait "dénomination de tous les matériaux qui rendent un moulin à papier en état de faire du papier". L'enquête de 1776 indique qu'il fonctionne à cette date avec une roue, une cuve et cinq piles à maillets, et produit mille rames de papier par an pour l'écriture et l'emballage, vendu sur les marchés de Rennes, Nantes et Caen. En 1788, Pierre de La Touche se porte acquéreur du moulin. Un nouvel état des lieux est dressé à cette occasion, révélant la très grande dégradation des matériels du moulin. Un moulin à farine fonctionne à cette époque parallèlement au moulin à papier.
Suivant les matrices cadastrales de 1838, le moulin à papier de la Roche-qui-Bruit, démoli en 1838, est transformé en moulin à tan.
Photographe à l'Inventaire