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Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Fougères - Antrain
  • Commune Chauvigné
  • Lieu-dit la Moisondaie
  • Cadastre 1937 D1 604

Cette ferme est présente sur le premier cadastre de la commune dressé en 1823. On voit qu´à cette époque, l´écart de la Moisondaie est déjà très dense puisqu´il regroupe une vingtaine de ménages. La ferme qui fait l´objet de cette étude se démarque des autres constructions par son caractère « noble ». Il s´agit en effet d´une belle ferme, dotée d´éléments de confort tels qu´un étage chauffé, des latrines, un évier. Les fondateurs de cette maison étaient assurément de riches fermiers. Aucune date n´est visible dans cet édifice. Certains éléments architecturaux nous orientent cependant quant à la datation. Les contours de baies chanfreinés, les deux fenêtres à appui saillant à l'étage, le pignon débordant à l´ouest et la forte pente de toit qui se termine par un léger coyau sont autant d´éléments qui nous permettent de dater cette ferme de la fin du 16e siècle ou du début du 17e siècle. De même, le décor de la cheminée de l´étage ainsi que la présence d´une corniche au niveau de la hotte sont tout à fait caractéristiques des cheminées de cette époque.

  • Période(s)
    • Principale : limite 16e siècle 17e siècle

Cette ancienne ferme est élevée en moyen appareil de granite en façade principale et en moellon de granite pour les autres murs. Des pierres de taille encadrent les ouvertures et forment un bandeau en partie haute de la façade. La ferme se compose de deux corps de bâtiments dont une étable et le logis. La façade principale, orientée au sud, est percée d'une porte en anse de panier moulurée et de deux baies aux contours chanfreinés. La fenêtre à l'étage est à appui saillant. Elle est entourée d´une fine moulure se terminant en accolade. Une petite ouverture carrée éclaire l´escalier. Sur la façade postérieure, la fenêtre a aussi un appui légèrement saillant. D´après les photographies prises à différentes époques, on voit que les ouvertures d´origine ont été soigneusement conservées au moment de la restauration. Le corps de logis présente un plan rectangulaire. Au rez-de-chaussée, sur le mur nord, se trouve un placard mural. La cheminée se situe sur le mur ouest, mitoyen à l´étable. A l´étage, la cheminée est construite sur le pignon est. Elle est pourvue d´une corniche, les corbeaux sont à double ressaut et les piédroits ornés de visages. De l´autre côté de cette pièce, dans l´angle nord-ouest, des latrines ont été aménagées dans l'épaisseur du mur. Un vaisselier en plein cintre se tient à proximité et surmonte un évier. Le toit à longs pans est couvert en ardoise, sa forte pente est brisée par un léger coyau et l'on observe la présence d'un pignon débordant sur le pignon ouest.

  • Murs
    • granite
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
    • pignon découvert
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • BADAULT, Dominique. CHEVRINAIS, Jean-Claude. ANTRAIN et son canton. Chronique de la vie quotidienne 1880-1950. Editions Danclau, 1996.

    t. 1, p. 400
  • BANÉAT, Paul. Le département d'Ille-et-Vilaine. Histoire, Archéologie, Monuments. Rennes : J. Larcher, 1927 ; reprint, Mayenne : Editions Régionales de l´Ouest, 1994.

    t. 1, p. 400
  • André Catherine, Brugallé René, Cassigneul Jacqueline, Dobé Sylvie, Gernigon Joseph, Hurtin Stéphanie, Perrigault Tintin, Thyard Jean, Adam Claude, Bénéat Gildas, Le Patrimoine des Communes de France, Le Patrimoine des Communes d’Ille et Vilaine, Flohic Editions, 2000

    p. 54

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 1977