• inventaire topographique, Communauté de communes d'Antrain
  • enquête thématique régionale, églises d'Ille-et-Vilaine
Prieuré Saint-Pierre, Saint-Paul (prieuré cure), église paroissiale de chanoines réguliers de Saint-Augustin, de génovefains (Bazouges-la-Pérouse)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Fougères - Antrain
  • Commune Bazouges-la-Pérouse
  • Adresse rue de l' Eglise
  • Cadastre 1966 AB 379
  • Dénominations
    prieuré, église paroissiale
  • Genre
    de chanoines réguliers de saint Augustin, de génovéfains
  • Précision dénomination
    prieuré cure
  • Vocables
    Saint-Pierre, Saint-Paul
  • Parties constituantes non étudiées
    enclos, calvaire, croix de cimetière

L'église paroissiale de Bazouges-la-Pérouse est un édifice complexe. Dès le 12e siècle elle réunit deux anciens édifices comprenant chacun trois vaisseaux, appelés la haute et la basse église. Le premier était réservé aux moines qui dépendaient de l'abbaye de Rillé de Fougères, le deuxième au culte paroissial. Entre 1844 et 1859, l'église est entièrement reprise par l'architecte Anger de La Loriais qui désoriente l'édifice et le ramène à une structure à trois nefs. Entre 1882 et 1885, l'architecte Arthur Regnault construit un clocher supplémentaire et refait la façade orientale en réemployant des éléments anciens dont le portail du 15e siècle. D'autres éléments de l'ancien édifice sont encore en place : entre autre l'appareil roman de l'ancien chevet de l'église priorale dont le réseau a été refait à la limite du 13e siècle et du 14e siècle ; de la même époque semblent dater la base de la tour latérale ainsi que sa travée sous clocher, et deux départs d'arcades dans l'actuel collatéral sud. Les arcades du collatéral nord sont datées 1570. La partie supérieure du clocher latéral est datée 1723.

Le calvaire du cimetière est l’œuvre du carrier lannionais Yves Hernot, en 1878.

L'église de Bazouges-la-Pérouse se présente comme un vaste édifice orienté à l'ouest, dépourvu de transept. Cet édifice possède trois vaisseaux : un vaisseau central aveugle avec une élévation sur deux niveaux, couvert longitudinalement par une voûte en berceau brisé. Précédée, à l'est, par un porche qui supporte le clocher, cette nef se termine, à l'ouest, par un chevet à pans coupés et éclairage direct sur deux niveaux. Deux bas-côtés, voûtés identiquement d'un berceau brisé flanquent la nef centrale. Tous deux sont prolongés, à l'ouest, par une sacristie. La tour de l'horloge, anciennement clocher de l'église, s'élève en la partie centrale du bas côté sud. L'église se compose d'une nef centrale beaucoup plus haute que ses collatéraux, séparée de chacun d'eux par une série d'arcades plus ou moins brisées. Côté nord, on trouve cinq arcades qui retombent sur des piles ou des demi-piles à section polygonale, possédant bases et chapiteaux moulurés. Côté sud, il n'y a que quatre arcades légèrement plus évasées que celles qui leur font face. Elles reposent toutes sur des piles cylindriques, sauf l'arcade la plus à l'est, celle qui conduit sous la tour de l'horloge, dont les retombées se font sur deux énormes massifs de colonnes aux formes pour le moins irrégulières. Pour son édification on employa deux matériaux locaux : le granite et accessoirement le schiste pour le gros œuvre, et pour la couverture l'ardoise. L'église de Bazouges-la-Pérouse est orientée à l'ouest contrairement à la tradition mais conformément aux impératifs locaux. Occupant toute la partie nord d'une place, l'église a été construite isolément. A l'est, l'église est bordée par l'axe principal de la ville, l'allée menant au cimetière limite l'église au nord. C'est entre le mur de clôture du chevet et le cimetière qui occupe toute une zone située à l'ouest de l'église, que l'on a construit l'actuel presbytère, à l'endroit où s'élevait autrefois l'ancien prieuré. Cette construction est un bâtiment rectangulaire à un étage, précédé d'une cour. La principale entrée se situe sur la façade orientale où l'on a une grande porte centrale encadrée par deux portes plus petites. L'escalier de neuf marches qui s'y trouve conduit sous un porche, aménagé sous l'actuel clocher, à partir duquel on peut entrer dans la nef. Il existe une autre ouverture placée cette fois-ci au sud, sous le porche précédant la tour de l'horloge. Cette porte qui donne accès au bas-côté méridional de l'église est précédée de trois marches. L'église est donc construite sur un terrain à forte dénivellation d'ouest en est. On peut enfin pénétrer dans l'église en empruntant les deux sacristies placées dans le prolongement occidental de chacun des bas-côtés. C'est au nord-est de la tour de l'horloge que s'élève l'actuel clocher, juste au-dessus de l'extrémité orientale de la nef. Reposant sur une base granitique, la flèche fut, elle aussi, entièrement construite en granite.

  • Murs
    • granite
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    3 vaisseaux
  • Couvrements
    • lambris de couvrement
    • voûte d'ogives
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • flèche en maçonnerie
    • toit à longs pans
    • appentis
    • pignon couvert
    • pignon découvert
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis sans jour
  • Typologies
    clocher de style néo-gothique ; chevet à pans coupés ; clocher médian
  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Fichier Bourde de la Rogerie : 07450 : tour construite en 1722-23 par Bertrand Querret ou Kettet.

Bibliographie

  • BADAULT, Dominique. CHEVRINAIS, Jean-Claude. ANTRAIN et son canton. Chronique de la vie quotidienne 1880-1950. Editions Danclau, 1996.

    t. 1, p. 116-119
  • BANÉAT, Paul. Le département d'Ille-et-Vilaine. Histoire, Archéologie, Monuments. Rennes : J. Larcher, 1927 ; reprint, Mayenne : Editions Régionales de l´Ouest, 1994.

    t. 1, p. 116-119
  • GUILLOTIN DE CORSON, Amédée. Pouillé historique de l'archevêché de Rennes. Rennes : Fougeray, Paris : René Haton, 1883, 1884, 1886.

    t. 4, p. 123-127
  • POCQUET DU HAUT-JUSSÉ, Bertrand. Le mobilier religieux du XIXe siècle en Ille-et-Vilaine. Bannalec : imprimerie Régionale, 1985.

    p. 197, 238, 254, 372
  • Bourde de la Rogerie, Henri. Fichier artistes, artisans, ingénieurs... en Bretagne. Rennes : APIB, 1998.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    n° 07450
  • André Catherine, Brugallé René, Cassigneul Jacqueline, Dobé Sylvie, Gernigon Joseph, Hurtin Stéphanie, Perrigault Tintin, Thyard Jean, Adam Claude, Bénéat Gildas, Le Patrimoine des Communes de France, Le Patrimoine des Communes d’Ille et Vilaine, Flohic Editions, 2000

    p. 45-47

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 1994