L’alignement de trois logis, situé au nord-est de l’écart, ainsi que certaines dépendances qui l’entourent, sont visibles sur le cadastre napoléonien daté de 1824. Sur l’alignement, le logis le plus à l’ouest semble le plus ancien. Malgré quelques remaniements, sa construction peut remonter au milieu du 17e siècle. Les chanfreins autours des ouvertures, le décor d’accolade au dessus d’une des portes et la forte pente du toit en sont les témoins. Ce logis est représentatif de l’habitat rural traditionnel. On retrouve en effet la typologie classique constituée d’une pièce à feu unique au rez-de-chaussée jumelée à une pièce non chauffée à usage de cellier ou d’étable. Dans le cas de ce logis, la pièce non chauffée est celle qui présente une porte décorée d’une accolade. Le tout étant surmonté de greniers. Les remaniements sont visibles au niveau des ouvertures. Les pierres de taille ne sont pas posées de manière régulière ce qui montre qu’elles ne sont pas à leur place d’origine. Les éléments en bois (clés, linteau, encadrement de la gerbière) reflètent une transformation au 19e siècle.
Les autres logis de l’alignement ont été très transformés au fil du temps. L’usage du granite gris sur la partie centrale et la régularité dans la disposition des ouvertures font remonter la construction au 19e siècle. Le dernier logis, quant à lui, fait l’usage de pierres de remploi héritées du 17e siècle au niveau de la porte et de granite bleu au niveau de la fenêtre. Cette partie a probablement été reconstruite sur un logis plus ancien.
Photographe à l'Inventaire