Selon A. Bertin et L. Maupillé, « les templiers possédaient sur le territoire de cette paroisse une maison qui a donné naissance au village dont le nom des Temples ou de la Templerie rappelle l’origine ». Le fief qu’y possédaient les chevaliers du Temple dépendait de la commanderie de la Guerche. Seule la toponymie a conservé la mémoire de cet épisode. Le cadastre napoléonien révèle à la Templerie l’existence d’un village déjà étoffé en 1811, formé de constructions réparties le long de l’ancienne route de Fougères à Ernée (une quarantaine de parcelles construites). L’ancienneté de l’occupation de cette zone est encore lisible dans l’architecture mais il faut noter qu’aucun bâtiment antérieur au 19e siècle n’a conservé son authenticité. Lorsqu’elles n’ont pas disparu, les constructions de l'époque moderne ont été tant remaniées qu’il est difficile de les analyser. L’usage important de pierres de remploi, provenant peut-être de la destruction du manoir des Temples et de la chapelle qui y était associée, ajoute à cette confusion. On note ainsi dans une ferme fortement modifiée au 19e siècle la présence d’une imposante cheminée dont les consoles à ressauts portent un large linteau composé de blocs assemblés en trait de Jupiter, montage couramment employé au Moyen Age. Il n’est pas exclu que cette cheminée provienne de l’ancien manoir des Temples. Quelques bâtiments (fermes, maisons) remontent à la première moitié du 19e siècle mais l’essentiel des constructions (maisons) datent de la seconde moitié du 19e siècle, du début du 20e siècle et des années 1940-1950.
Photographe à l'Inventaire