Situé à 2,5 km au nord du bourg, le château occupe une légère butte qui offrait anciennement une situation idéale à un ensemble fortifié entièrement disparu : les archives évoquent fortifications, douves, chapelle et colombier de ce qui était sans doute plutôt un manoir qu’un château. La conservation d’une cheminée que sa forme et son blason permettent de dater du milieu du 16e siècle laisse penser que le château actuel est édifié sur les maigres vestiges de constructions qui remontent au moins à cette époque.
Le chantier a été mené en plusieurs étapes : au 18e siècle est édifié un long corps de bâtiment sans étage dont la façade est rythmée par des percements réguliers dépourvus de modénature. Un logis à étage carré caractérisé par ses ouvertures en arcs segmentaires y est très probablement greffé dans la seconde moitié du 18e siècle, donnant au château un plan en équerre. Le logis qui complète l’ensemble au nord et équilibre sa silhouette (passage à un plan en U) n’apparaît pas sur le cadastre de 1811 et peut être daté de la première moitié du 19e siècle. Une extension est enfin mise en place au revers du corps central au cours du 19e siècle.
La propriété a conservé son bois, son parc et un vaste étang dont l’existence est attestée depuis le 16e siècle (mentionné dans un aveu daté de 1560). Le moulin qui s’y trouve encore attaché possède un comble brisé qui permet d’en faire remonter l’édification au 17e ou au 18e siècle mais le bâtiment a malheureusement été très fortement remanié. On note enfin dans le bois, au nord du château, la présence d’une dépendance agricole intéressante par sa forme et datable à ses ouvertures en brique du 19e siècle.