Le village de Dompierre-du-Chemin a conservé sa disposition ancienne ; il s'agit d'un village-rue car les constructions qui le constitue se concentrent majoritairement le long de l'axe de communication principal composé par la traversée du village. Le cadastre napoléonien de 1820 montre bien ce phénomène, l'enclos paroissial composé de l'église et du cimetière qui l'entoure se trouvant au centre de cette voie appelée aujourd'hui avenue de Bretagne.
Le bourg contient encore quelques vieux logis remontant au 17e siècle, ainsi qu'un un vieux presbytère du 18e siècle. La partie du village qui conserve les constructions les plus anciennes se trouve à l'ouest de l'église. Une des maisons anciennes les plus intéressantes est celle située non loin de l'église au 8 avenue de Bretagne. Il s'agit d'une maison dont le fruit des murs est très marqué et dont la façade sur rue présente au niveau de l'étage deux ouvertures bouchées : une fenêtre et une porte en plein cintre. La rue, aujourd'hui située très en contrebas de l'église et de son cimetière, aurait été creusée à la fin du 19e siècle. Autrefois, les ouvertures bouchées de cette maison donnaient directement sur la rue, elles ont semblent-ils été murées lors de la réfection de la route donnant aujourd'hui un autre aspect à cette maison dont l'entrée s'effectue dorénavant sur l'autre façade.
Le numéro 12 de la même avenue présente également une porte ancienne murée, un escalier permet aujourd'hui d'accéder à l'entrée qui se situe à l'étage. Cette maison ancienne fut remaniée à la fin du 19e siècle notamment au niveau des ouvertures.
L'ancienne route nationale traverse le bourg d'est en ouest formant une grande ligne droite. Des constructions neuves sont visibles aux entrées nord et sud du bourg où elles sont regroupées, tandis que le noyau ancien reste autour de l'église.
Le village a évolué depuis 1820, date de réalisation du premier cadastre communal. Ainsi, la quasi totalité des constructions qui existe aujourd'hui date du 19e siècle et du début du 20e siècle. Les premiers équipements n'apparaissent que dans la deuxième moitié du 19e siècle, époque où des travaux d'aménagement ont lieu dans la commune : construction de la mairie, d'une école pour filles (dans la mairie) et d'une école pour garçons route de Luitré.
Le sud du bourg était autrefois traversé par la ligne de chemin de fer reliant Vitré à Pontorson. En août 1861, il naît l'idée d'un chemin de fer reliant la ligne de l'Ouest à Fougères et le Mont-Saint-Michel, impulsée par la ville de Fougères qui propose le versement par la ville d'une subvention de 100.000 francs. Ce projet intéresse un député d'Ille-et-Vilaine, Mr De Dalmas, qui propose l'établissement d'un chemin de fer. Mais il demande une subvention d’État de 1.600.000 francs. Les ponts et chaussées estimant le coût de son projet à 4.500.000, De Dalmas le réétudie et propose alors un nouveau tracé plus économique épousant d'avantage les courbes du terrain. Ce nouveau tracé d'une ligne de Vitré à Fougères requalifiée de chemin vicinal, sera alors subventionné par le Conseil régional à hauteur de 450.000 francs, et concédé par décret impérial du 30 août 1865, avec possibilité d'extension jusqu'à la Baie du Mont-Saint-Michel. La Compagnie du Chemin de fer de Fougères à Vitré aura son siège à Paris, 16, rue de la Tour des Dames. Les deux premiers tronçons approuvés par décision ministérielle seront réalisés dans un temps record et l'ouverture de la ligne de Vitré à Fougères sera effective le 1er octobre 1867.
Photographe à l'Inventaire