Le cadastre établi dans le premier quart du 19e siècle (l'archive n'est étonnamment pas datée) figure un faible nombre de constructions (25 parcelles) classiquement réparties autour de l’église paroissiale, principalement au Nord et au Sud. Ces bâtiments sont pour l'essentiel situés le long des chemins devenus plus tard rues de la Bascule, du Porche et impasse du Haut Bourg. On note alors au Sud de l'église l'emplacement de l'ancien presbytère (détruit au cours du 19e siècle) et l'important alignement de la rue du Porche.
De l'époque moderne ont été conservés la nef et le choeur de l'église Saint-Pierre (16e siècle), l'organisation traditionnelle du bâti dans son environnement immédiat, le portail de l'ancien presbytère (1712) ainsi que quelques maisons profondément remaniées. La maison située au n°3 de la rue du Porche n’a ainsi conservé que quelques éléments permettant d'en faire remonter la construction à la fin du 16e siècle ou au 17e siècle (toit à coyau, porte en arc brisé, linteau d'ouverture orné d’une accolade et d’un cœur inversé sur la façade arrière, cheminée, forte poutraison). Il en va de même pour l'importante maison située à l’angle des rues de la Bascule et de l’impasse du Haut Bourg, ancienne auberge comme le laisse penser un linteau d'ouverture orné d'un pichet et d'un gobelet.
La période de construction la plus importante à Parcé est comprise entre 1850 et 1950. Alors que l'église Saint-Pierre fait l'objet d'importants remaniements dans la seconde moitié du 19e siècle, le presbytère est reconstruit en 1870. C'est l'époque à laquelle certains bâtiments anciens sont remaniés en profondeur comme le montre l'alignement de la rue du Porche. La période voit aussi s'étoffer le bourg à travers l'investissement de zones jusqu'alors non bâties. Le phénomène est particulièrement marqué le long de l'axe Nord-Sud, actuelle rue des Forges, où l'on construit commerces et maisons, et dans une moindre mesure sur l'axe Est-Ouest en direction de Billé. Les constructions comptent alors un étage carré sous comble (seule une compte deux étages) et sont caractérisées par l'organisation en travées de leurs grandes ouvertures en granite. L'accroissement de la population nécessite la mise en place de trois écoles dont l'une, située 16 rue de la Bascule, abrite un temps la mairie.
Dans l'entre deux guerres sont construites des maisons individuelles situées sur les deux axes majeurs qui traversent le bourg, comblant certains vides. La mairie qui appartient à cette période de construction présente des caractéristiques voisines (appareil irrégulier polygonal, ouvertures en arc segmentaire à encadrement harpé en granite, usage de la brique polychrome...).
Le développement récent du bourg a pris la forme de lotissements pavillonnaires principalement situés à l'Est (Cité du Noyer, lotissement des Tilleuls) et au Sud (résidence les Merisiers). Les anciens villages de la Raillerie, des Noyers, de La Tuilerie et du Rocher qui pouvaient sembler éloignés du bourg au début du 19e siècle se trouvent aujourd'hui aux limites de son développement, rattrapés par la densification progressive du bâti.
Photographe à l'Inventaire