Le moulin à papier de la Verrerye se situe sur la rive droite de la Loisance, entre les moulins à papier de la Galenais et de la Roche-qui-Bruit. Il relève du domaine de Trouançon, dont le manoir est situé sur la commune de Tremblay, sur la rive gauche de la Loisance.
La plus ancienne mention de ce moulin à papier remonte à 1666. À cette date, deux cousins, Guillaume et Jacques Durand, sont mentionnés comme papetiers au moulin de la Verrerye. Au décès du premier en 1679, Charles Legendre et Perrine Petitpas, son épouse, en deviennent les fermiers. En 1686, l'exploitant du moulin est Jacques Baron. Lors de l'acte de prisage et d'inventaire en 1688, le fermier ne possède que trois paires de formes et seulement deux porses de feutres, et les stocks de papier sont faibles. L'état du moulin semble laisser à désirer. Jacques Baron est contraint de vendre les vêtements de sa femme, un cheval et du foin pour rembourser une partie de ses dettes. Le 29 mai 1690, Gilles Boscher, fermier du lieu de Trouainson (Trouançon), s'engage à réparer à ses frais la chaussée du moulin de la Verrerye, à raccommoder les berges et les deux côtés du portage. Le 28 août de la même année, Agathe Bertin passe acte avec Jacques Le Rocquet, « pour remettre à neuf l'arbre, roue ou pile dudit moulin ». René Gobert signe un bail provisoire jusqu'au 31 janvier 1691. Le 7 novembre 1703, un contrat est signé entre Guillaume Le Gall de Cunfiou, François Bonamy premier huissier à Antrain, et Jean Caillé, au bénéfice de ces deux derniers, pour plusieurs moulins, dont celui de la Roche-Qui-Bruit. Pour la Vairie (Verrerye), le terme « moulin à papier » est rayé comme nul et remplacé par « à tan et à grain ». Un état des lieux de 1703 l'indique en très mauvais état. Tous ces éléments confirment l'arrêt de la fabrication de papier dans ce moulin à la fin du XVIIe siècle. Il ne figure pas sur le cadastre de Coglès établi en 1829.